Le procès d’Abdoulaye Miskine et de trois membres de la rébellion centrafricaine a commencé vendredi 29 juillet. Le chef et fondateur du groupe armé Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et ses compagnons ont été interpellés en octobre 2019. Depuis, ils sont incarcérés au Tchad qui refuse de les extrader vers la Centrafrique. Ils sont accusés, entre autres, de « création d’un mouvement insurrectionnel ».

Début de procès expéditif pour les avocats d’Abdoulaye Miskine et de ses trois compagnons. Ils expliquent que l’audience a duré moins d’une heure à la prison de Klessoum où sont détenus leurs clients et, disent-ils, les questions de fond, à savoir les accusations, n’ont pas été abordées.

Les avocats ont d’abord demandé une mise en liberté d’office pour le chef rebelle centrafricain et ses trois hommes. Selon eux, le délai de détention n’est pas respecté et est largement dépassé. Une demande à laquelle le parquet général s’oppose. Ce dernier demande un maintien en détention, craignant des troubles à l’ordre public, en cas de libération des rebelles.

Création d’un mouvement insurrectionnel, viol, assassinat, torture…

Les juges devraient se prononcer la semaine prochaine. Abdoulaye Miskine et ses trois compagnons sont poursuivis pour création d’un mouvement insurrectionnel, viol, assassinat, torture ou encore séquestration.

Arrêtés en octobre 2019, ils n’ont jamais été extradés vers la Centrafrique. Selon des sources sécuritaires, le Tchad veut rendre justice à certains de ses ressortissants qui auraient été victimes du mouvement rebelle d’Abdoulaye Miskine, pendant la crise centrafricaine.

Aurélie Bazzara-Kibangula

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