19 septembre 2024 #TCHAD #Changement climatique : De la Guinée au Tchad, les inondations font 3,5 millions de sinistrés et près de 900 morts.
Ces nouvelles intempéries surviennent dans des zones où la situation est déjà catastrophique du fait de l’insécurité alimentaire et des conflits.
La rupture du barrage d’Alo, dans le nord du Nigeria, est venue aggraver mardi 10 septembre la chronique des inondations qui, depuis plusieurs semaines, endeuillent le quotidien d’une grande partie de l’Afrique de l’Ouest et du centre. L’ouvrage, situé à 20 kilomètres au sud de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, n’a pas résisté à la puissance des eaux gonflées par les précipitations anormalement abondantes en cette fin de saison des pluies. Une partie de la ville, qui compte environ un million d’habitants, est submergée et plusieurs milliers de maisons ont été détruites.
Une trentaine de personnes ont péri dans la catastrophe et 400 000 ont dû fuir leur foyer, selon un décompte encore provisoire des autorités, qui s’ajoute à un bilan déjà lourd dans le pays. Au 6 septembre, les Nations unies recensaient 200 morts depuis mi-juillet au niveau national et plus de 225 000 personnes déplacées du fait des inondations. L’Etat de Borno figure en tête des régions les plus touchées.
« Des écoles, des centres de santé ont été détruits. L’activité économique s’est brutalement interrompue. Maiduguri n’avait jamais connu un épisode de cette ampleur et beaucoup ont été pris par surprise », décrit Hussaini Abdu, directeur de l’ONG Care au Nigeria. La catastrophe intervient alors que les besoins humanitaires sont déjà loin d’être couverts dans une région marquée par plus d’une décennie de violences liées à l’insurrection djihadiste de Boko Haram.
Les pluies continuent d’alimenter les zones inondées
« Cinquante mille personnes vivent toujours dans des camps de déplacés au niveau de Maiduguri. Et les premières informations indiquent qu’un nombre comparable pourrait affluer du fait des inondations. L’insécurité continue de les rendre inaccessibles pour l’acheminement des secours », poursuit M. Abdu.