Au Tchad, la polémique enfle autour d’une initiative tendant à réduire le prix des denrées alimentaires dans les commerces. Un opérateur économique à l’origine du concept accuse le président de la Chambre de commerce d’usurpation. En tout cas, à Ndjamena, les prix des denrées alimentaires devraient diminuer dans les jours à venir.

C’est une bataille entre opérateurs économiques autour d’une problématique : comment rendre accessibles les produits de première nécessité à un moindre coût au profit des populations ?

L’opérateur économique Mahamat Nour Abakar a fait valider par la présidence le principe d’un groupe de « magasins bénis » – c’est le nom du projet – où les denrées seraient vendues à un prix abordable. Mais il dit avoir été floué par le président de la Chambre de commerce et le ministre de la Communication qui ont tenté de le contraindre à céder son projet moyennant commission. Ce qui l’a poussé à porter plainte : « Je porte plainte parce que d’abord, j’ai été séquestré. Et ensuite parce que, mon projet a été volé parce que j’ai placé ma confiance en ce monsieur pour lui montrer mon document. Chaque trahison doit être sanctionnée. »

Pour le président de la Chambre de commerce, l’opérateur économique n’a simplement pas été convaincant. « Il s’avère qu’il n’a pas réussi à convaincre une seule personne sur la faisabilité du projet en question, et que l’équipe qui était en place, il fallait qu’elle réfléchisse très rapidement sur un concept pour pouvoir contrecarrer un peu la hausse des prix », dit Amir Adoudou Artine.

La Chambre de commerce a lancé entre temps un concept intitulé « juste prix » qui a pour objectif de pousser les commerçants à accepter de contribuer à un nivellement des prix des denrées alimentaires de première nécessité en excluant les faux frais et autres taxes inutiles.

Tchadanthropus-tribune avec RFI

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