Après des inondations sans précédent en 2022, le Tchad risque désormais d’être confronté à des pénuries alimentaires. Selon un rapport de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30% des terres cultivées ont été totalement détruites.

18 des 23 provinces du pays ont ainsi été inondées, provoquant des déplacements de population, mais également d’importants dégâts aux maisons, aux infrastructures et aux terres agricoles.

Selon la FAO, aux 30 % des terres cultivées du pays qui ont été totalement détruites est venu s’ajouter un autre tiers des terres gravement endommagées par les inondations, avec d’importantes pertes de récoltes allant jusqu’à 80 %, rapporte l’organisation onusienne, notamment parmi les récoltes de sorgho, de riz et de sésame.

Risque d’insécurité alimentaire

Des dégâts considérables dans le secteur de l’élevage se sont aussi fait sentir. Ainsi, plus de 170 000 têtes de bétail et près de 300 000 volailles sont mortes en raison des inondations, souvent par noyade.

La FAO s’inquiète par ailleurs des conséquences à venir. Certains ménages ont perdu la totalité de leur stock alimentaire et les producteurs – qui ont perdu leur moyen de subsistance – risquent de se retrouver en insécurité alimentaire.

Les consommateurs risquent aussi, à leur tour, d’être affectés par ces inondations avec, entre autres, une hausse des prix de certains aliments devenus plus rares.

L’organisation onusienne recommande de soutenir la contre saison maraichère – les cultures qui sont menées en dehors de la saison habituelle des pluies – et de préparer la prochaine campagne avec notamment des semences améliorées, plus adaptées aux zones climatiques.

RFI

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