Alors que la production nationale augmente enfin, la major chinoise CNPC fourbit déjà ses armes pour accroître sa production au Tchad, au plus grand plaisir de son président.

Le président tchadien Idriss Déby. ©Reuters Marketplace – Abaca Pictures Comme nous l’avions révélé (Africa Intelligence du 31/03/20), le mastodonte chinois du pétrole, CNPC, poursuit ses efforts de production, atteignant près de 97 000 b/j début 2020, parvenant aisément à compenser le débit stagnant d’Exxon Mobil sur Doba (34 000 b/j) et celui de Glencore via Caracal Energy (12 000 b/j). Le président tchadien Idriss Déby regarde les efforts de la major chinoise avec attention. Selon nos sources, CNPC a de grands espoirs sur les deux bassins sur lesquels il a des actifs : Bongor, au sud-ouest, près de la frontière avec le Cameroun, et Doseo à proximité de la Centrafrique. Avec les découvertes récemment mises au jour et certaines autres qui demandent encore confirmation, le groupe espère pouvoir encore accroître sa production dans les prochaines années.

Sur un débit moyen au Tchad de 144 000 b/j en 2019, CNPC a produit 67 % du total et compte accentuer sa supériorité sur les autres opérateurs, Exxon Mobil et Glencore, tous deux en processus de vente de leurs actifs dans le pays (Africa Intelligence du 03/03/20). Outre l’approvisionnement de la raffinerie qu’il contrôle avec 60 % à Djermaya (20 000 b/j de capacité), CNPC et les autres opérateurs du pays exportent le reste via l’oléoduc vers le port camerounais de Kribi. En 2017, le volume exporté atteignait déjà 98 000 b/j, chiffre qui a encore crû en 2018 et 2019. En 2017, le Cameroun avait ainsi perçu plus de 47 millions $ grâce au droit de transit du brut tchadien, fixé à 1,30 $ par baril.

Tchadanthropus-tribune avec la lettre du Continent

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