Le sceau de l’État ne peut pas être désavoué.

Depuis l’avènement du MPS, l’autorité de l’État est mise à rude épreuve. Plusieurs de nos compatriotes s’amusent à refuser catégoriquement les nominations promulguées par décrets, ou selon les textes et lois en vigueur.

La fonction publique a beau affecter des fonctionnaires vers telle ou telle destination, peu sont ceux qui acceptent de rejoindre le poste en question, parce que cela ne reflète pas leur désir ou leur ambition.

Pire, certains refusent des postes tant que ceux-ci n’ont pas de retombées financières. Ces retombées financières bien évidemment souvent considérées comme une manne personnelle, mais non celle qui revient de droit à l’État.

Adossé à cet épiphénomène, il y a ceux que la compétence laisse à désirer, sans diplôme ni expérience, mais qui exigent au nom de la coloration communautaire un poste où le salaire est mirobolant avec des avantages conséquents.

Prenons le cas de Yacoub Brahim Djouma, douanier de son état, sans formation douanière, virée de la douane par Idriss Déby pour détournement. Après 3 ans de chômage, il revient en force grâce à ses parents bien placés pour exiger d’être nommés comme coordonnateur de projet (PRATS), un projet de la banque mondiale avec des procédures très strictes.

Il y a aussi d’autres exemples, de ceux qui ne respectent pas les sceaux de l’État, qui refusent d’obéir aux décisions des autorités compétentes. Prenons le cas de Hamid Yamouda Djorbo, qui refuse de venir au CNT (Conseil national de transition) récemment mis en place, parce qu’il est directeur général du FONAP (fonds national d’appui à la formation professionnelle), un projet étatique où l’argent coule à flots. Bien évidemment en jaugeant les avantages du FONAP par rapport au CNT, le compatriote en question ne veut pas partir malgré une nomination par décret.

A-t-on le droit de refuser une nomination par décret quand les hautes autorités le décident ?

Ce phénomène qui noircit l’image de l’État et écorne son autorité ne peut continuer à prévaloir longtemps, sinon le pays sera ingérable. Personne ne peut avoir le monopole du défi intégral.

Le Tchad doit être géré autrement, et l’État doit absolument asseoir son autorité.

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Tchadanthropus-tribune

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