Le front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (FONAC) traverse une crise interne qui risque de l’éclater en morceaux.

Tout a commencé lorsque le président de la république a reçu en audience le chef de file de l’opposition. Sans informer ses camarades de l’opposition, kebzabo est parti tout seul rencontré le chef de l’Etat alors que le FONAC a rejeté les résultats de l’élection présidentielle de 2016 et a qualifié IDRISS DEBY un président illégitime.

Beaucoup des acteurs politiques accusent kebzabo de faire un double jeu avec le pouvoir. Ainsi pour certains, le chef de file est parti chercher le remboursement de frais de la campagne présidentielle. Selon le code électoral tchadien, tout candidat qui a obtenu un résultat supérieur ou égal à 10 %, le trésor lui remboursera 30% de ses dépenses plafonnées à un milliard en plus de frais de caution qui s’élève à 10 millions ; ainsi au total kebzabo revendique 310 millions de f CFA au trésor en reconnaissant ainsi d’une manière tacite le résultat de l’élection présidentielle. Pour d’autres, Kebzabo est parti négocier avec IDRISS DEBY le poste du futur président de l’Assemblée Nationale. Les spéculations et les analyses s’enchainent autour de cette rencontre. Signalons que lors de cette audience seule la directrice du cabinet civil du président BANATA SOW était présente.

Le Forum National Inclusif sur les reformes institutionnelles tenu au mois de mars 2018 a recommandé la restructuration d’un nouveau Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Le FONAC n’a pas pris part à ce forum et a rejeté toutes ses résolutions et recommandations ainsi que la nouvelle constitution de la 4e République. Lors d’une conférence de presse, kebzabo a pris acte des décisions du forum sans aviser ses camarades du FONAC. A la surprise générale, le FONAC a accepté d’entrer au CNDP sous la pression de kebzabo et a envoyé au président IDRISS DEBY les noms de ses représentants. Il agit de : Saleh KEBZABO, mahamat Ahmat ALHABO, el hadj mahamat SEID et le pasteur MOYADE. Lors d’une plénière tenue au siège du PLD, les membres du FONAC ont accordé un délai des 6 mois afin de mettre aux autres membres de siéger à tour de rôle au CNDP. Kebzabo et ses amis en complicité avec les représentants de la majorité présidentielle ont signé un protocole ramenant ce délai à un an renouvelable en foulant aux pieds les décisions prises par les partis politiques. Dans ce cas comment comprendre que l’opposition qui accuse IDRISS DEBY de prolonger son mandat alors que cette opposition accepte de modifier le mandat du CNDP dans gagner des subsides. Nous disons simplement que ce dommage pour ces grands leaders politiques de descendre si bas à cause des petits intérêts pécuniaires. Il faut signaler que parmi les regroupements de l’opposition seule la CPDC a refusé le CNDP et demeure sur sa ligne ne pas se reconnaitre dans les résolutions du forum et exige la tenue dialogue inclusif.

Autre fait qui a débordé le vase, selon les témoignages de plusieurs partis du FONAC, le porte-parole sortant du regroupement a imposé une liste du nouveau bureau en totale contradiction avec l’esprit de plate forme. Ainsi plusieurs partis membres du FONAC ont exprimé leurs mécontentements et décident de quitter ce regroupement pour fonder un autre regroupement. On vient d’apprendre que le parti ALNAR a déjà démissionné du FONAC.

Correspondant particulier

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