De sources dignes de foi, Idriss Déby a rencontré lundi dernier les commerçants du MPS au siège de son parti. Dans une communication directe, le dictateur tchadien a indiqué clairement qu’avant son arrivée au pouvoir, aucun commerçant ne possédait un immeuble cossu dans la ville de N’Djamena. 28 ans après, les immeubles ont poussé comme des champignons. “ Ces commerçants se sont tous enrichis sur le dos de l’État. Aujourd’hui le pays traverse une crise financière très dure et personne ne veut aider le pays. Ces commerçants au lieu d’injecter l’argent dans l’économie nationale ont préféré thésauriser l’argent ou ils l’ont placé dans des comptes dans les pays du golf pour certains, et pour d’autres au Cameroun “. Et Déby poursuit dans son monologue en faisant comprendre à ces commerçants que cette attitude attise la crise sociale et rend la vie de plus en plus chère. “ Si jamais la situation explose, je ne serai pas le seul à en faire les frais. Beaucoup d’entre vous iront en prison, et d’autres certainement vont fuir le pays, et ne pourront pas jouir de leur argent placé à l’extérieur. Par conséquent, je vous conseille de rapatrier votre argent placé à l’étranger dont je suis informé de la situation “.

Tous les commerçants ont quitté la réunion la queue entre les jambes en implorant le bon Dieu qu’il fasse que Déby oublie ce qu’il vient de dire.

Sachant manier le bâton et la carotte, Idriss Déby a instruit son ministre des Finances afin de payer la dette intérieure à hauteur de 30 milliards FCFA.

Comme un requin sentant l’odeur du sang, le sg du MPS (Mht Zène Bada) a saisi l’opportunité de demander au commerçant dudit MPS d’apporter leur avis de crédit en souffrance au trésor moyennant 10 %. Pauvre Allali (ministre des Finances) englué dans un système qui le dépasse.

En vérité, Idriss Déby a une peur bleue d’être rattrapé par le syndrome soudanais. Tous les observateurs de la situation politique au Soudan savent très clairement que le régime d’Omar Al Béchir a été balayé par un problème social attelé à la cherté de la vie dont l’augmentation du prix du pain.

La faute revient à qui ?

À Idriss Déby d’abord parce qu’il porte une responsabilité pénale dans la direction du pays. Ensuite à une gouvernance de destruction nationale dont lui et ses comparses qui l’ont accompagné pendant 3 décennies dans la gestion des choses publiques. Commerçants, fonctionnaires et autres ont perçu la faiblesse et les carences de l’homme Déby et se sont constitués en lobby des prédateurs. À qui mieux mieux et tant pis pour la population à l’échelle du citoyen qui ne veut que vivre décemment.

Il est temps de changer le système et ses hommes, tout comme il est temps de faire payer à diverses responsabilités tous ceux qui ont contribué à ramener notre pays vers le bas.

Tchadanthropus-tribune

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