Droits de l’Homme Sans Frontières (DHSF) exprime ses plus vives préoccupations au sujet de l’enlèvement de Laokolé Jean perpétré par les inconnus au soir du 22 Mars 2013 alors qu’il circulait dans la ville en compagnie des connaissances. 

Selon les informations reçues,  Jean Laokolé aurait été durant la journée du 22 mars convoqué par la police judiciaire sur la base d’une plainte pour diffamation dans un article de presse publié dans un blog internet basé à l’étranger. Après confrontation des parties, des négociations étaient en cours en vue d’un compromis mais tout cela en l’absence du gestionnaire du blog et de la loi nationale sur la cyber criminalité. 


Au soir, Jean Laokolé a été surpris par cet enlèvement qui pourrait avoir des liens avec l’affaire en cours de règlement. Depuis lors, la famille n’a aucune nouvelle de lui et ne sait où est détenu  Jean Laokolé. Cette détention dans un lieu secret inquiète DHSF y compris sa famille car, la victime détenue dans ces conditions risque la mort et/ou la torture.
 


Par ailleurs, DHSF exprime sa surprise et son indignation face à une telle démarche qui viole gravement les droits de l’homme et ne se fonde sur un aucune base légale. 

N’ayant pas de loi en matière de cybercriminalité et même en ramenant cela à la simple diffamation par voie de presse, une poursuite lancée contre la seule personne de Jean Laokolé n’est pas fondée car, celle-ci ne peut être possible que lorsqu’elle concerne le directeur de publication et l’auteur de l’article incriminé. En plus, dans ce contexte, les présumés auteurs doivent être convoqués par voie d’huissier et comparaître librement.

Face à cet acte arbitraire, notre organisation dénonce, condamne, s’indigne et demande la libération immédiate de Jean Laokolé et rend déjà les auteurs de cet enlèvement suivi de la séquestration responsables de tout ce qui adviendra. 

 

Fait à N’Djamena le, 23 Mars 2013

Le Président

 

Deuzoumbé Daniel Passalet

 

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