Les partis politiques membres de la CPDC ont appris avec étonnement que le gouvernement tchadien a envoyé des troupes en République Centrafricaine, devant la reprise des hostilités entre les troupes gouvernementales centrafricaines et la rébellion Séléka.
 
Il est question que les troupes tchadiennes doivent, tantôt combattre aux côtés des troupes du Général Bozizé qui n’arrivent pas à contenir la progression de l’opposition armée, tantôt ces forces auraient une mission d’interposition.
 
L’on se demande en vertu de quelle résolution de l’Union Africaine ou de l’Organisation des Nations Unies a-t-on décidé cette intervention ? Qui en a fait la demande ? Peut-on faire de l’interposition entre des factions armées sans l’acceptation des belligérants ?
 
Les tchadiens, notamment l’Assemblée Nationale, sont-ils informés des tenants et aboutissants de l’envoi des troupes tchadiennes en dehors de nos frontières ? Qui paiera la facture du matériel utilisé et la facture en morts et blessés que cette intervention engendre ?
Interventions répétées dans les conflits extérieurs, notamment soutien aux coups d’Etat par ici, mise à disposition des forces de sécurité rapprochée de Chefs d’Etat par là, la vocation du Tchad est-elle d’être le Gendarme de l’Afrique ?
 
Le Tchad souffre de ses propres problèmes internes de déficit de dialogue politique, de gouvernance et de sous-développement endémique. Les ressources humaines, matérielles et financières du Tchad doivent d’abord servir à la réduction de la pauvreté dont souffrent des millions de Tchadiens. 
 
La solidarité internationale et avec les pays voisins s’organise dans le cadre des institutions nationales et internationales légalement établies. Les partis politiques membres de la CPDC, réunis ce jour en Plénière, condamnent fermement ces aventures guerrières. De même, ils dénoncent le non-respect des textes fondamentaux de la République et le mépris affiché vis-à-vis des Institutions, de l’Assemblée Nationale en particulier.
 
 
 
                                               N’Djaména, le 21 décembre 2012
                                               Le Rapporteur              
 
                                                Salibou GARBA
 
Le Porte parole de la CPDC, IBNI OUMAR MAHAMAT SALEH, enlevé à son domicile le 03 février 2008 par des éléments de la Sécurité Présidentielle, reste jusqu’à ce jour introuvable

 

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