Décidément, le SGPR a eu du mal à digérer sa mise en écart dans la gestion de la crise de Covid19 et fait le tout pour le tout afin de revenir au-devant de la scène sur ce dossier. En effet, dans la nuit du 30 au 31 décembre, il réunit en urgence à la présidence de la République une « réunion de crise » réduite pour décider les mesures à prendre pour faire face au Covid 19 suite au décès du Gouverneur du Batha, le Général de Division aérienne, Joël Benaindo Tatola.

Autour de la table, il y avait le Directeur de Cabinet civil du Président de la République, Aziz Mahamat Saleh, le ministre de la Santé publique, Abdoulaye Sabre Fadoul et le ministre de la Justice, Djimet Arabi. Ils se sont concertés jusqu’à 2 heures du matin pour sortir cette panoplie de décisions aussi désastreuses les unes que les autres.

Au petit matin, ces décisions ont été consignées dans un décret et acheminées par avion à Amdjarass pour être avalisées par Le Maréchal Idriss Déby Itno. Le parafeur est revenu dans l’après-midi du 31 décembre avec la signature du Président de la République.

Sur ce, une réunion d’urgence du comité ministériel de riposte sanitaire a été convoquée. Les membres dudit comité ont été mis devant le fait accompli et empêchés de prendre la parole. « C’est juste une communication » aurait tranché le SGPR à ceux qui voulaient donner leurs points de vue.

La surprise des ministres qui n’étaient pas à la messe de minuit de la bande à Kalzebeut était d’autant plus grande qu’ils avaient tenu une réunion dans la matinée. Au cours de cette réunion, le Professeur Choua aurait désapprouvé toute mesure plus que celle en vigueur. Il a plutôt plaidé pour l’intensification des campagnes de sensibilisation et des contrôles policiers. Donc il était le premier surpris par ces mesures sorties d’un chapeau de magicien.

Immédiatement, les ministres à qui on a demandé de prendre des mesures ont commencé à manifester leur désaccord. Le ministre de la Communication a refusé d’associer son image à ces mesures qu’il ne partage pas. C’est comme ça qu’il a esquivé la conférence de presse qu’on lui a demandé d’animer au grand plaisir de Kalzebeut qui cherchait tous les moyens pour paraitre revenir dans le dossier.

Aziz Mahamat Saleh aurait voulu mettre main basse sur les fonds Covid. Abdoulaye Sabre joue l’innocent alors qu’il serait le principal instigateur de ces mesures sans l’avis de ses techniciens.

Actuellement, la ville de N’Djamena pleure et l’intérieur du Tchad n’est pas en reste.

Il en va ainsi au pays du Maréchal où le bien du peuple ne vaut rien à côté de la satisfaction du Roi.

Tchadanthropus-tribune

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