30 janvier 2018 #TCHAD #CONGO #Afrique : Tensions entre Sassou Nguesso, Alpha Condé et Macky Sall au sujet de Mokoko
Des moments de tensions ont pu être notés entre certains chefs d’État d’Afrique de l’Ouest (Sénégal et Guinée) et celui du Congo Denis Sassou Nguesso. Ces deniers lui ont reproché les incarcérations sans motif apparent du général Jean Marie Michel Mokoko et Okombi Salissa, alors que des négociations ont été ouvertes avec Ntumi qui a tué les militaires. En se rendant à Monrovia assister à l’investiture de Georges Weah comme président démocratiquement élu du Liberia, Denis Sassou Nguesso se croyait en terrain conquis, avec dans l’idée ses nombreux prêts d’argents à certains des chefs d’État de ses pays.
Déjà une rumeur a circulé en décembre lors de l’arrêt du processus électoral au Liberia sur l’influence de Sassou et Ouattara sur les anciens dirigeants de ce pays pur barrer la route à Georges Weah. Et l’ex footballeur était bien au courant. En insistant sur les conseils venant d’un soi-disant sage envers Georges Weah, Denis Sassou Nguesso a fini par agacer tout le monde. Alors qu’ils se trouvaient tous dans une salle, Alpha Condé en a profité pour demander à Sassou comment avançait l’accord de paix du Pool. Dans un monologue qui lui est propre, Sassou a rappelé qu’il est un homme de paix et rassembleur et que la paix est toujours au centre de sa politique, d’où cette volonté de pacifier les choses avec le pasteur Ntumi. C’est à ce moment que Macky Sall lui a rappelé que la paix, c’est aussi ne pas enfermer ses opposants sans motif, et surtout ses opposants démocratiques. Car selon le président sénégalais le général Mokoko s’est opposé à Sassou par les urnes et non par les armes.
Marc Rock Kaboré du Burkina Faso, sur un ton ironique a enfoncé le clou, rappelant à son aîné Sassou que l’accusation sur le fameux coup d’état du général Mokoko n’a ni pieds ni tête.
Le sage et homme de paix du Congo est resté sans parole quand Alpha Condé lui fait remarquer sa volonté à pardonner le pasteur Ntumi qui a eu à tuer ses militaires, et de maintenir en prison et faire juger Mokoko qui ne l’a jamais fait. « Si je pensais comme vous, Celein Diallo mon opposant qui est plus actif que Mokoko serait en prison depuis des années… » A conclu Condé.
Tchadanthropus-tribune
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