Les observateurs les plus avertis le savent et s’en étonnent. Il s’agit de cette sorte de deux poids deux mesures qui caractérise la publication des résultats des missions d’inspection des services publics. 

Lorsque l’IGE diligente une enquête dans un service, à peine elle n’a rendu ses conclusions à Idriss Déby, autorité hiérarchique, que les noms des personnes accusées de malversations et/ou d’autres manquements à l’éthique et à la déontologie administratives se retrouvent dans la presse ou dans les médias sociaux.  Cela dénote du caractère mafieux, haineux et revanchard entre groupes de lobby qui se massacrent entre eux dans les sphères des fonctions de l’état.

Pourtant présumée encore innocente, la personne citée n’est souvent pas invitée à se justifier préalablement comme le veut la procédure contradictoire. C’est le cas de plusieurs personnalités soupçonnées, à qui il n’a guère été demandé de répondre aux cas de malversations dans le département qu’il a en responsabilité, alors que l’injonction et le rapport de l’IGE sont déjà dans la rue. Ainsi, cette personne est trainée est injustement tancée par les médias et traitée de tous les noms d’oiseaux. Certains font comprendre que ce sont des internautes frustrés et assoiffés du sensationnel qui seraient à l’origine de cela. Ce n’est pas vrai, la presse en ligne traite assez souvent ses informations sur la base des investigations sorties des lacunes du fonctionnement du régime. Elle est souvent indexée à tort, mais c’est grâce à elle que notre opinion est informé.

Au ministère du plan, l’IGE a fait plusieurs erreurs parce qu’elle a instruit d’abord à charge. D’après notre investigation, sur les 800 millions plusieurs factures et documents se justifient même si certaines dépenses restent à confirmer. C’est pourquoi il est question de reprise du PV à l’IGE.

Soyons claires, l’IGE doit faire en toute indépendance son travail sans accuser définitivement un fonctionnaire s’il y a des doutes. Mais dès que les choses se confirment, que ledit fonctionnaire soit envoyé en prison en respectant toutes les formes de procédures judiciaires, et surtout que le produit du détournement soit reversé au trésor public.

Sinon, si l’IGE procède par des dysfonctionnements avérés, alors le fonctionnaire ne pourra qu’être relâché et l’IGE discréditer. C’est ce qui est partiellement perçu aujourd’hui.

Pour sa crédibilité en tant qu’institution, l’IGE doit aussi rendre compte des missions effectuées à la présidence des Itno, au SOTEL, aux services des douanes et ailleurs. Le fait de tergiverser et faire taire ces contrôles permet d’entrevoir des suspicions.

Les Tchadiens d’aujourd’hui ne sont pas bêtes, ils savent faire la différence des approches, et grâce à Dieu, ils savent aussi analyser incontestablement.

Tchadanthropus-tribune

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