Le 15 novembre, à Apia, capitale de l’Etat indépendant de Samoa, a eu lieu la cérémonie de signature d’un nouvel accord qui traduit la volonté de l’Union Européenne et des pays membres de l’OEACP de renforcer leur partenariat et œuvrer ensemble au bénéfice de leurs peuples. Cet accord intervient plus de 20 ans après la signature de celui de Cotonou qui instaure le cadre de partenariat entre l’Union Européenne et les pays membres de l’Organisation des Etats de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).

Un nouvel horizon s’ouvre pour les pays européens et africains, ainsi que pour ceux des Caraïbes et du Pacifique. Le Tchad a également procédé au paraphe de cette convention internationale aux côtés de 78 autres pays Africains, des Caraïbes et du Pacifique.

 

Un partenariat solidement ancré dans le temps

 La coopération entre les pays de l’OEACP et l’Union européenne est un exemple de réussite en termes de partenariat et qui dure depuis 60 ans déjà. Elle réunit 160 pays qui ont décidé de travailler main dans la main, pour le bénéfice d’ 1 milliard 400 millions d’âmes, sur des sujets allant de la sécurité alimentaire au soutien de l’investissement et du secteur privé, au changement climatique, en passant par des échanges commerciaux importants (7 accords de partenariats économiques ont vu le jour avec l’Union Européenne).

L’ accord qui porte désormais le nom de la petite île du Pacifique, l’Etat de Samoa est le successeur de l’accord de Cotonou arrivé à échéance en 2018.

L’épilogue d’une négociation de longue haleine

Les négociations ont été entamée depuis 2018, sous la conduite du Professeur Robert Dussey, Ministre des Affaires Etrangères du Togo et négociateur en chef de l’OEACP. Ce dernier n’a ménagé aucun effort afin d’obtenir un nouvel accord plus avantageux et moins contraignant.

Plusieurs réunions ont eu lieu, notamment à N’Djaména en 2019, afin d’aplanir les divergences autour de ce nouvel accord et de tirer le meilleur bénéfice de ce que pourrait offrir les pays membres de l’UE. Le tout, en reflétant les réalités des pays Africains, des Caraïbes et du Pacifique sur les plans des droits de l’homme, des questions liés au genre et aux réglementations européennes en matière d’importations de produits pour le marché européen à partir de ces pays.

 

Les pays européens ont également mis près de 2 ans pour donner leur consentement au Conseil de l’Union européenne pour aller de l’avant avec ce nouvel accord puisque. Chaque pays européen devait confronter les dispositions de ce nouvel accord avec son ordre juridique interne. Autant de défis rencontrés de part et d’autres mais la détermination de renouveler le partenariat entre l’UE et l’OEACP a eu raison des scepticismes. Même si le nouvel accord met fin au Fonds Européen pour le Développement qui fût le principal outil de financement au bénéfice des pays de l’OEACP, un nouvel outil de financement dénommé Instrument de Voisinage pour le Développement et la Coopération Internationale INVDCI prend le relai. La partie européenne quant à elle, rassure que c’est uniquement par souci de performance et d’harmonisation qu’elle a décidé de mettre un terme au FED, mais que sa volonté de continuer à soutenir les pays partenaires demeure forte. Seul l’avenir déterminera la qualité de cette réorganisation jugée moins ambitieuse que la configuration initiale.

Le Tchad, quant à lui, a pris part également à cette grande messe et c’est à son Ambassadeur en Belgique SEM, Dr Bachar Brahim Adoum, qu’est revenue la charge de signer cet accord historique de Samoa au nom de l’Etat Tchadien.

Le Tchadanthropus-tribune avec NDjampost

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