13 novembre 2025 #TCHAD #COP30 : voici la feuille de route de la mairie de N’Djamena pour une capitale résiliente et verte
Pour la première fois de son histoire, la mairie de N’Djaména foule la scène mondiale de la lutte contre le changement climatique. Du 10 au 21 novembre 2025, à la COP 30 de Belém au Brésil, le maire Senoussi Hassana Abdoulaye porte la voix d’une capitale sahélienne déterminée à transformer ses vulnérabilités en atouts durables.
Au cœur de cette ambition se trouve une feuille de route stratégique 2025-2027, co-construite avec les citoyens lors de consultations inédites en avril 2025 et soutenue par un financement de 150 millions USD de l’Association internationale de développement (IDA).
Face aux inondations récurrentes comme celles de 2022 qui ont touché 1,4 million de personnes, à la désertification galopante et aux risques climatiques accrus (vagues de chaleur extrêmes, vents violents), N’Djamena restructure ses services municipaux pour une gouvernance verte et décentralisée.
Le but de cette initiative est de réduire d’un tiers la vulnérabilité du territoire, tout en alignant les actions sur les Objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière d’accès à l’eau potable et de santé urbaine.
Parmi les mesures phares figurent le contrôle de l’expansion urbaine et le renforcement des berges des fleuves Chari et Logone grâce à des infrastructures résilientes (motopompes, bâtiments à albédo élevé pour limiter l’effet îlot de chaleur) ; la lutte contre la désertification via l’initiative citoyenne « Un N’Djaménois, un arbre » ; et la gestion durable des inondations pour protéger les populations et les quartiers exposés.
Lors d’un déjeuner stratégique organisé par l’Association internationale des maires francophones (AIMF) en amont de la COP30, le maire Senoussi Hassana Abdoulaye a scellé un partenariat décisif avec Anne Hidalgo, maire de Paris, et Fatimetou Abdel Malick, maire de Nouakchott.
Selon le maire, l’objectif est d’intégrer N’Djaména aux réseaux C40 et GCoM, qui regroupent respectivement 97 grandes villes mondiales et des milliers de municipalités engagées dans la transition énergétique. « Avec votre accord, bien évidemment », a souligné Anne Hidalgo, réaffirmant son soutien à l’accès des villes africaines aux financements climatiques, aux meilleures pratiques et aux innovations urbaines.
Le 13 novembre 2025, N’Djaména présentera sa feuille de route lors d’un side-event au Pavillon de la Francophonie, en présence des représentants du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), du Fonds pour l’adaptation et du ministère tchadien de l’Environnement.
Des rencontres bilatérales avec la Banque africaine de développement (BAD), le PNUD et d’autres bailleurs viendront consolider les financements pour des projets d’adaptation urbaine. « La COP 30 est une opportunité unique pour N’Djaména de porter ses défis climatiques sur la scène internationale », a déclaré le maire Senoussi Hassana Abdoulaye.
Il faut rappeler qu’en s’appuyant sur une gouvernance inclusive, des initiatives citoyennes et des partenariats internationaux, N’Djaména ambitionne de devenir un modèle africain de résilience urbaine : une capitale verte, sûre et durable, capable d’inspirer d’autres villes sahéliennes confrontées aux mêmes enjeux climatiques, migratoires et sécuritaires.(TI)
Tchadanthropus-tribune
124 Vues
