Son Excellence Monsieur le Gouverneur,

Les agents de la Cotontchad-Sn mis en chômage technique ont l’honneur de vous exposer ce qui suit :

Qu’en date du 1er décembre 2018 et par une décision de la direction administrative et des ressources humaines de la Cotontchad-sn du 23 novembre de la même année, les nouveaux dirigeants de la Cotontchad-sn (OLAM) et en complicité avec les anciens directeurs ont soi-disant mis en chômage technique les agents de la cotontchad-sn afin de redresser ladite entreprise, et cela s’est passé sans la présence et l’avis du représentant de l’État tchadien qui est le DGA de la Cotontchad-sn, car sa signature ne figure nulle part sur les lettres de mise en chômage encore moins dans les décisions antérieures au point où il est ignoré dans la gestion de l’entreprise.

En effet, à l’arrivé de OLAM à la tête de la cotontchad-sn un plan de redressement était prévu pour assainir les caisses de l’entreprise, mais au lieu de confier le travail a un cabinet d’expertise, ils se sont adressés plutôt aux anciens directeurs qui ont à leur tour fait un règlement de compte en faisant partir la plupart des jeunes recrutés par l’ancien PDG Ibni Oumar Mahamat Saleh et ceux de la plus basse classe des employés qui ne gagnent même pas 100 000 F CFA le mois. Ils n’ont respecté aucun critère de licenciement, en faisant partir les plus compétents dont leurs postes sont actifs et les remplacer par leurs proches, ce qui devient automatiquement un licenciement abusif, car ceux-là ne seront plus rappelés et la Cotontchad-Sn connaitra des ennuis judiciaires.

En son temps, l’actuel directeur administratif et des ressources humaines Nodjitoloum Béral avaient déjà proposé ce plan machiavélique à l’ancien PDG Mahamat Mustapha Masri dont ce dernier s’est opposé, et aujourd’hui OLAM lui a donné l’occasion d’arriver à ses fins.

Pourtant, juridiquement le Code du travail tchadien n’évoque que deux cas de licenciement : celui pour le motif économique lorsque l’employeur se trouve dans des difficultés et le licenciement pour faute lourde, et tous ces deux types de licenciement obéissent à une procédure, mais ces dirigeants ont ignoré la législation tchadienne sur le droit du travail et se sont taillés eux-mêmes leur loi qu’ils ont foulée aux pieds pour faire souffrir les employés dont leurs salaires sont insignifiants.

 

C’est pourquoi Monsieur le Gouverneur, en votre qualité du premier magistrat de la province du Logone occidentale, nous sollicitons votre intervention dans cette affaire afin d’éviter une crise sociale, car la cotontchad-sn est une entreprise tchadienne agro industrielle, qui nourrit directement ou indirectement plus de 3 000 000 de personnes. Aussi, tout tchadien a le plein droit d’y travailler et que ses droits soient respectés. Enfin, la Cotontchad-sn ne peut être une vache à lait ou une propriété d’un groupuscule de personnes.

Recevez votre excellence, Monsieur le Gouverneur nos sincères considérations.

Les représentants des Requérants

                       NGAKOUTOU TOMTOÏDI (62 88 38 87)

                       ALI DELE SABOUNE (66 30 03 65)

                       AMOUNA HASSABALLAH (66 30 90 91)

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