Il est un secret pour personne que la cotontchad.sn traverse crise sans précèdent et il est du devoir du gouvernement d’intervenir pour sauver cette entreprise qui était fleuron de l’économie tchadienne.

 

Elle fait travailler 350 000 paysans et fait vivre 3 000 000 des Tchadiens. Que le gouvernement se soucie de l’avenir de la filière est une bonne chose.

 

Mais est-ce à n’importe quel prix ?

 

En effet les dégâts infligés à la société cotonnière du Tchad société nouvelle (Cotontchad .sn) par le ministre Youssouf Abassala sont surprenants et peut couter très cher aux contribuables tchadiens.

 

Dans notre précédente publication, nous avons promis de revenir pour mettre à nu certains aspects de l’accord saugrenu entre le Tchad et Olam au sujet de la cotontchad.sn.

 

Pour rappel, après avoir pris en charge par le passif de la cotontchad.sn vis a vis des banques de la place d’un montant de 60 milliards de FCFA

(condition posée par Olam avant la conclusion d’un protocole d’accord), après avoir cédé gracieusement 40 milliards de FCFA de prêt que le Tchad a contracté auprès de la BDEAC pour moderniser les outils industriels de la cotontchad.sn (prêt qui est d’ailleurs encours et que le Tchad remboursera sur une période de 20 ans avec intérêt évidemment) d’une part, la gratification de tous les actifs de la société (huile, tourteaux , fibres et le contenant du magasin) pour une valeur de plus de 35 milliards d’autre part, Monsieur Youssouf Abassala, n’est pas au bout de ses manœuvres maligne et infecte.

 

Et pour couronner le tout, le ministre a nommé son cousin germain à peine trentenaire au poste du président-conseil d’administration (PCA) pour le compte Tchad, ce dernier n’a jamais assisté à un conseil d’administration d’une société quelconque. D’après nos informations, Monsieur Abakar Ousmane Sougui, l’actuel PCA travaillait comme un assistant pour le compte d’Olam depuis 2017, avant même qu’Olam ne rentre dans le capital de la cotonchad.sn. Olam l’a fait voyager plusieurs fois à Singapour, Inde, Gabon et cote d’ivoire avant même que la privatisation ne soit actée. De mémoire on a jamais vu qu’un simple chef de service d’un ministère soit confié le poste du président du conseil d’administration d’une entreprise étatique quelconque au Tchad comme si le Tchad ne dispose pas des cadres. Généralement ce genre de poste est confié à un conseiller du président de la République pour un suivi rapproché de la présidence de la République ou à un SG du ministère de tutelle, soit à haut cadre rompu dans la gestion des entreprises. On se demande si ce dernier peut défendre l’intérêt du Tchad vis a vis de son ancien employeur ?

si Monsieur Abassala n’ a tu – il pas privatisé cette société étatique pour son propre compte  directement ou indirectement ? D’après nos informations le PCA actuel obéit à l’œil et au doigt de responsable d’Olam. Certains cadres du ministère l’appelaient «  le caniche d’Olam ».   Cette nomination a d’ailleurs provoqué les mécontentements des hauts cadres du ministère de mine et du commerce qui ne comprennent pas ce choix du ministre. Pour ces derniers, ce choix du ministre a un objectif caché certainement. Pour d’autres messieurs, Abakar Ousmane Sougui a été imposé par Olam au ministre. Sinon comment comprendre que la présidence d’un conseil d’administration d’une société comme la cotontchad.sn soit confiée à un jeune inexpérimenté comme l’actuel PCA  s’est interrogé ?

 

Un haut cadre du ministère du Commerce et de l’Industrie. Avec cette désignation, Olam fera tout ce qu’il voudra, car Olam à devant elle un faire valoir que le ministre l’a désigné pour un but bien déterminé. Et en aucun cas ce dernier ne peut dire qu’autre chose que le désir d’Olam.

Les dirigeants d’Olam menacent et licencient toute personne qui oserait d’une manière ou d’une autre défendre les intérêts du Tchad. Deux cadres courageux tchadiens ont pris a leur dépends. Il s’agit de Souleymane  Ali Rozi directeur commercial et marketing (5 ans de service) et son, adjoint Mahamat Mostar Abdelkérim (21 ans de service) qui ont osé faire des observations sur la gestion de la fibre, ont été licencié purement et simplement, motif invoqué « perte de confiance ». En réalité leur tort c’est d’avoir refusé aux injonctions du directeur général pour la vente de fibre de première qualité à Olam international au prix de troisième qualité, ce qui faisait perdre à la société des milliards de francs CFA. Après une menace a peine voilée le DG a mis en exécution sa menace en licenciant ces derniers et nommée dans la foulée un autre tchadien affidé à la cause Olam. Ce qu’il faut savoir Olam international est aussi acheteur du coton tchadien, dans ce cas le problème de conflit d’intérêts ne se pose-t-il pas ? Encore plus flagrant, le licenciement de chef de service classement MAHAMADOU BOHISSO, cadre compètent et très expérimenté (avec plus de 30 ans de service), son savoir-faire est reconnu dans toute la sous-région.

Motif invoqué « perte de confiance », or en réalité son tort, c’est d’avoir a refusé aux injonctions du DG pour déclasser les fibres qui sera vendu à Olam international.

 

Le DG Jacky Rivière un français, corrompu et corrupteur jusqu’à la moelle épinière ; il suffit de prendre une position contraire à la sienne, il vous rapprochera pour essayer de vous corrompre d’après ceux qui le connaissent. Le cas le plus illustratif est la mission qu’il a confié quelques députés aigris pour aller prêcher la «  bonne parole » envers les paisibles paysans. Ces derniers au leu de défendre les paysans en exigeant le payement des cotonculteurs comme stipule la convention, partent mentir à leurs électeurs contre la somme modique de 15. 000 000 FCFA (entendez frais de mission payer par la cotontchad.sn).   Se comportant comme un colon sur un terrain conquis, le DG fait semer la terreur au sein de la société selon les cadres que nous avons contactés. C’est dommage qu’une société la cotontchad.sn soit délaissée dans les mains des aventuriers et mafieux qui nous font subir une torture morale au quotidien, alors que le gouvernement ne dit rien et le DG/A Mahamat Issa Halikimi, qui est censé représenter la part de l’État dans cette entreprise se mure dans un silence indescriptible. Pour certains il est complice, car depuis l’entrée d’Olam dans le capital, le DG/a n’a jamais daigner lever son doigt pour défendre les intérêts du Tchad ni des employés tchadiens, pour d’autres il a tout simplement peur de son titulaire «  Blanc », il n’a jamais osé dire un mot qui peut contrarier son titulaire.

 

MAHAMAT ISSA HALIKIMI est aussi affidé que les autres cités ci haut. Il est d’ailleurs associé à un projet funeste de licenciement massif des cadres de la cotontchad.sn. Il suit Olam comme un chien de compagnie qui suit son maitre.

 

Ceux gens (Olam) ne sont pas sérieux, ils ont promis mont et merveilles aux autorités, mais après 5 mois de gestion on se rend compte qu’ils venues pomper notre argent et n’est rien investir, c’est de la poudre aux yeux, au contraire ils s’empressent a vendre notre fibre indique un cadre le refus d’Olam de payer les dettes paysans a provoqué une démotivation totale chez ces derniers. Conséquence cette année les semis n’atteignent pas la moitié de ceux de l’année dernière, souligne un autre cadre. Comment gouvernement responsable puisse laisser les choses pourrir ainsi ? s’interroge un ancien responsable de la Cotontchad.

La cotontchad.sn est entraine de mourir lentement mais surement sous les yeux médusés de ses cadres.

Quant à la gestion peu orthodoxe de l’entreprise par Olam nous y reviendrons.

Tchadanthropus-tribune

 

 

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