3 juin 2018 #TCHAD #COTONTCHAD-SN : Vers un remplacement systématique des cadres supérieurs locaux par des étrangers.
Depuis le bradage du fleuron de l’économie nationale CTDSN par le Ministre des mines permettant à Olam International Ltd de prendre possession de 60% du capital de la société cotonnière COTONTCHAD-SN, les langues se délient et la montagne a accouché d’une souris. Ce n’est un secret pour personne, la COTONTCHAD traversait une des pires crises de son existence. C’est en ce moment, tel un impala blessé en pleine jungle infestée de vautours, il a été désespérément écorché par les redoutables canines du prédateur OLAM. Ceci au vu et au su du Ministre de tutelle dont les pattes sont gracieusement graissées pour accorder sa bénédiction dans un flou le plus total. En plus, le président Deby a été doublé dans cette affaire entre l’Etat tchadien et la société Singapourienne Olam.
Comme il n’y a jamais eu un sans deux, après les catastrophiques négociations avec Glencore autour de l’or noir, aujourd’hui c’est au tour de l’or blanc tchadien de goûter aux prémisses de l’incompétence de nos gouvernants. Olam International Ltd est entré dans le capital de la société cotonnière à hauteur de 60% en déboursant 9 milliards de FCFA pour un contrat juteux de gestion de la filière coton pour une durée de 5 ans. Quel drôle de contrat ? Et pendant ce temps les milliers de paisibles citoyens tchadiens qui dépendent directement ou indirectement de la Coton Tchad SN seront jetés aux oubliettes et bonjour les crises sociales. La convention stipule qu’à la signature, l’Etat doit apurer le passif de la COTONTCHAD-SN au 31 décembre 2017 et Olam doit payer les dettes stratégiques de Cotontchad (paiement des cotonculteurs, des transporteurs et des fournisseurs de carburant…).
Olam à débarqué en bon mafieux en mettant la charrue avant les bœufs. Aucune dette stratégique n’a été payée, aucun rond n’a été déboursé, Olam a commencé à liquider systématiquement les cadres supérieurs compétents de la boîte en nommant un DAF sénégalais à la place d’un ancien cadre expert comptable tchadien et un Directeur industriel zimbabwéen à la place d’un ancien technicien chevronné et rompu de la boîte qui connaît les usines plus que ses propres poches. Et c’est au vu du Ministre de la tutelle car ayant la bouche pleine n’ose piper un seul mot.
Comme toujours le mensonge prend l’ascenseur et la vérité prend l’escalier mais elle finira quand même par arriver. Olam n’a aucun moyen pour tenir ses engagements, elle essaie d’acheter les intrants avec les rentes de la fibre. Ainsi, Olam veut avoir le beurre, l’argent de beurre et par dessus tout le cul de la bergère. Comment ne pas supporter le passif d’une société et vouloir bénéficier des rentes découlées de ce dernier ? Quelle ironie! Quel paradoxe !
Comment redresser une société en ajoutant encore des charges en l’occurrence, recruter des expatriés triplement coûteux ? Le problème de la société est d’ordre financier et ce n’est pas en nommant des expatriés sans tête ni queue au détriment des nationaux ayant dévoué toute leur existence pour la bonne marche de la société. Le gouvernement en est-il conscient de cette machination bénie par le Ministre des mines qui ne se soucie qu’à se remplir sa panse ? Le Président de la République est-t-il conscient de la menace qui pèse sur la stabilité socio-économique déjà précaire dans la partie méridionale du pays ? Qui vivra verra…
Vraiment je suis contre cet article. C’est justement parce que les locaux n’ont pas pu, ou voulu redresser qu’ils ont vendus. Quoi de plus normal que de s’assurer de son investissement en plaçant ses gens pour un contrôle efficient. Le Tchad par son manque de vision et par des nominations complaisantes a foutu le fleuron de l’industrie et sa principale ressource pérenne dans le gouffre. Aujourd’hui nous qui sommes en expatriation entendons des commentaires fort désagréables sur le Tchad et ses cadres qui ont même du mal à s’exprimer. Ne vous trompez pas la réalité du Tchad et de son système de gestion est connu mondialement. Il ne s’agit de savoir lire et écrire pour prétendre gérer une entreprise de cette taille et de cet importance. Cher ami il faut de la matière grise et de la vision !!!!
Mon commentaires étant écrit » ab irato » et dans la précipitation , pardonnez les incorrections constatées. Merci
Michel a tout a fait raison si les travailleurs subalternes peuvent être des tchadiens. Il est difficile de faire confiance aux cadres tchadiens de nos jours avec le systeme en place. La grande interrogation serait celle de savoir que va.t.on faire avec les cadres qui ont mis en faillite l’ex societé et avec quoi va.t.on lancer la nouvelle campagne si jusqu’à là la valeur de la production passée n!est pas encore payée?
S’il vous plait, un vrai tchadien ne peut pas etre contre ce changement peut etre un etranger. Pendant combien d’annee que les gens ont ruine la societe? Nous tchadiens sommes incapable de gerer cette CTN alors il faut vous taire si vous n’avez rien a dire svp les amis. apres 48 ans d’independance on a prouve aux autres que nous sommes incapable de redresser la CTN. Pitie| Je suis d’avis avec Michel.