Depuis 3 semaines, un groupe d’officiers et de civils comploteraient pour renverser le régime CMT par les armes.

Selon nos informations qui sont en train d’être recoupées, ce groupe d’officiers prévoit de mettre à la tête de l’État un civil comme président de la transition pour une période de 3 ans en suspendant toutes les institutions en cours, y compris les préparations de dialogues amorcées.

Les officiers dans les forces de défense et de sécurité d’origine soudanaise, venus au Tchad en 1990, doivent impérativement rentrer chez eux. Même si certains ont des liens de parenté avec nos frères Zaghawa du Tchad, à chacun son pays, et à chacun sa nationalité. L’ironie a assez duré, et ceux qui ne cessent de souffler sur la braise communautaire doivent cesser de jouer à ce jeu machiavélique.

Toutes les communautés au Tchad qui vivent à cheval des frontières ont des liens les uns aux autres de l’autre côté. Mais les Zaghawa soudanais qui sont venus au Tchad en 1990 sont en grande partie la source de nos problèmes. Le régime MPS leur a permis d’avoir le Tchad comme un butin de guerre depuis 31 ans, pendant le règne de feu Idriss Deby. Constatant leur anarchie et leur hors-la-loi, certains cadres avaient posé la question à feu Deby, pourquoi ils les laissent faire cela « On les garde pour le besoin de la cause », répondit-il.

Maintenant c’en est assez, les faits et actes de ces Soudanais dépassent l’entendement jusqu’à éclabousser nos frères Zaghawa Tchadiens dont la majeure partie est victimes.

Les nôtres sont connus, et ils sont tous métissés aux autres communautés tchadiennes, ils s’appellent Haggar, Sabre, Erdimi, Koty, Issakha Diar, Itno, Deby, Djamous, Erdebou, Kerenkeno, Trigo, Youssouf Boy, et tant d’autres sont connus et vécus avec les Tchadiens sans problèmes. Les exactions que posent les Zaghawas soudanais sont encore plus graves dans les régions reculées du pays, en province et dans les villages tchadiens, et cela pose un vrai problème de société et met en mal la cohésion sociale entre Tchadiens.

La vérité est que tous les Tchadiens le savent, le croient, et en ont marre. Certains n’osent le dire au Tchad par peur de parler de ça. La peur d’être assassinés où brimer, car ils sont complètement désarmés tandis que ceux-là sont armés même en étant des civils.

La responsabilité de l’État.

Il faut aussi que l’État prenne ses responsabilités, car il y a des faits qui encouragent les volontés d’entreprendre de ceux qui ne sont pas Tchadiens, et qui sont aujourd’hui plus royalistes que les rois.

Pourquoi cantonner les forces Toro-Boros dans le territoire tchadien sans l’aval de la CNT (CNT qui fait office d’Assemblée nationale) ? Pourquoi accepter le cantonnement de ces Toros-Boros qui ont mis à sang et à feu le Darfour jusqu’à s’immiscer dans les sphères politiques tchadiennes ?

Les forces Toros-Boros qui ont quitté la Libye et ailleurs sont toutes stationnées aux couffins de la région d’Amdjaress et autres villes et villages frontaliers avec le Soudan, en continuant à recruter dans les camps des réfugiés.

Accord de Juba ou pas, il faut cesser que leur PGA soit décaissé du trésor public tchadien. Oui, toutes ces forces, tout comme leurs chefs seraient entretenus par le Tchad, on ne sait pour quel objectif ?

Ce sont ces condescendances des responsables de l’État tchadien qui ne fixent plus de limites à ceux-ci dans les problèmes politiques au Tchad, jusqu’à ce qu’ils se croient en pays conquis.

Qu’on ne vienne pas nous dire que ces officiers Zaghawas soudanais font des gymnastiques pour faire des enchères et faire place à leurs progénitures. Le danger est là, présent, chaque jour, la tension est permise en se disant que tout peut s’éclater à tout moment.

Nous œuvrons pour le dialogue entre Tchadiens en respectant toutes les opinions, mais la transition actuelle doit continuer du moment qu’elle vient de commencer à Doha, et qui doit conduire les Tchadiens vers le dialogue inclusif.

On comprend bien que cela doit se passer par des sacrifices, faire certaines concessions honorables pour avancer parce que notre pays a tant souffert, et a besoin de paix pour avancer, pour le développement, pour l’essor économique et politique, pour l’éducation et la formation des cadres de demain, pour la santé qui reste précaire, pour l’énergie restée depuis l’indépendance sans évoluer, pour l’emploi et le pouvoir d’achat, pour l’eau dans les régions sinistrées et arides.

Sans la paix, rien de ces choses dites ne se fera. Et chaque jour qui passe condamne le futur des générations à venir.

Aucun coup d’État ne sera toléré par les Tchadiens, parce que ceux qui s’y préparent le feraient pour leur singulière personne, pas pour le peuple tchadien tenu en laisse pendant 31 ans. Le Darfour est assez vaste pour contenir tous les biens des Tchadiens pillés.

Laissez-nous de grâce construire notre pays.

Tchadanthropus-tribune

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