Le Tchad est en difficulté, un aimable euphémisme. Les problèmes sont là, indéniablement ! Frappés par des crises multiples, les Tchadiens sont quasiment achevés par les approximations du gouvernement hâtivement formulées en réponse à la déconfiture.

            
Ce qui inquiète davantage, c’est que d’autres adversités s’ajoutent aux difficultés en cours. Nous relevons : une crise d’idées au sein de la classe politique; une c
rise de réponses pertinentes aux problèmes réels; une crise du langage épuisé qui continue d’un côté à promettre désespérément l’émergence et de l’autre à renouveler des brûlots; une crise de la pensée qui peine à franchir le niveau de divagation collective.

            
La classe politique est en panne d’idées. Selon qu’elle incarne le gouvernement ou l’opposition, elle improvise des mesures d’une légèreté lancinante ou elle s’enferme dans le ressassement des dénonciations usées. Se cramponnant à des communiqués qui ne disent rien de nouveau ou à des factums qui ne visent qu’à faire exister. Est-ce l’empreinte du temps et de la rouille ?

            
Il est des lectures qui avancent qu’il ne sert à rien de faire des recommandations parce qu’elles aideraient ceux qui ont conduit le pays à la déconfiture. Ou que les propositions ne seront jamais considérées dans cette jungle densément obscure qu’est notre pays, et ce,  à cause de la surdité des autorités.

            
Nous pensons que ne rien faire ne participe pas d’un jugement élevé. Les personnes qui causent des problèmes, très souvent, ne sont pas celles qui subissent les conséquences douloureuses de leurs actes. Il est des personnes qui jouissent en tout temps au Tchad, qu’il y ait des crises ou non. Il est d’autres qui souffrent horriblement quand il y a des problèmes.

            
Les postures de l’inaction ou du rien faire ne voient qu’un aspect des choses : les problèmes. Or, il ya deux réalités imbriquées : d’une part les problèmes qui attendent des réponses et d’autre part les luttes et les revendications animées par diverses entités parmi lesquelles les mouvements sociaux de contestations.

            
Les luttes libératrices ont une profondeur,  un principe de « permanence » et sont au-delà des occurrences des problèmes. Si bien que proposer dans les circonstances actuelles, c’est offrir plusieurs possibilités : des solutions aux problèmes, des arguments pour les luttes et les revendications; des comparables pour éprouver les mesures injustes et inefficaces; des substances aux dénonciations qui souvent se limitent aux problèmes.

            
C’est pourquoi il faut chercher à proposer des solutions et résoudre les problèmes, non pas pour les fauteurs, mais pour les souffrants.

            
Dans le cas des 16 mesures du gouvernement, en proposant, nous montrons qu’il existe des possibilités socialement moins dommageables et plus efficaces que ces mesures hâtivement formulées et précipitamment décidées. Ce qui donne des cartes pour contester, revendiquer et exiger des solutions justes, durables et efficaces dans l’intérêt de tous.

            
Nos problèmes actuels sont  les conséquences d’une politique qui n’a pas compris que le Tchad sera ce que nous y apportons. Ça ne peut plus continuer. La coupe des offenses est pleine et sur le point de déborder. Il faut donc oser des schémas qui répondent aux crises et revendications d’abord durablement, efficacement puis rapidement.

            
Il faut aussi admettre que la paix sociale et la fin de l’impasse politique résident dans les termes de l’alternance démocratique et dans ce que veulent les Tchadiens : que les décideurs prennent les bonnes décisions pour conduire le pays au bon endroit, socialement, économiquement et politiquement.

           

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Joe Al KONGARENA

joe.alerte@gmail.com

 

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