Incroyable, mais vrai, mais pourquoi s’en étonner ? C’est plus qu’un euphémisme. Mahamat Ibedou balloter de gauche à droite telle une patate chaude par le procureur et ses substituts, avant de revenir à la case départ. C’est-à-dire la police judiciaire.

Après son audition hier pour diffamation à la Police judiciaire on le mène dans le bureau du premier substitut du Procureur ce mercredi 04 décembre 2019 au matin. Puis face aux nombres des avocats officiels et les avocats français venus à la rescousse, le substitut du procureur se défile pour brandir l’autre accusation de meurtre alors que le motif pour lequel (accusation de diffamation) n’est pas vidé de son cas.

On met en avant l’accusation de meurtre et complicité de meurtre avec un procès-verbal qui n’a même pas été signé par l’accusé.

On remarque avec aisance l’embrasement du premier substitut du Procureur visiblement agacé, renvoie le dossier au deuxième substitut qui à son tour largue l’affaire au juge d’instruction.

Finalement Ibedou quitte le parquet pour se rendre au bureau du juge d’instruction. Après une heure et demie d’audition, le juge d’instruction trouve la procédure irrégulière et exige que le Procureur se prononce sur le dossier.  Encore bis repetita, tout ce monde retourne une fois de plus au parquet au palais de justice. Des minutes s’écoulent avant que le deuxième substitut du procureur ne revienne pour brandir un acte de prorogation de garde à vue, et le remet à un officier de police judiciaire. Il disparaît dans la nature en prenant le soin d’éviter de rencontrer les avocats de Mahamat Nour Ibedou. Puis quelques instants plus tard, un officier de la police judiciaire vient notifier que Ibedou doit répartir à la police judiciaire pour une autre audition demain 8 heures. Sans doute pour reprendre à zéro l’audition non faite pour la deuxième accusation. Alors qu’on dit à l’opinion publique et aux novices en matière juridique où est passée la 1ère accusation.

Tous ces manèges montrent à quel point la justice tchadienne n’est pas indépendante et agit aux ordres.

Il en ressort aussi que le pouvoir d’Idriss Déby veut faire taire le secrétaire général de la CTDDH qui par ses sorties de dénonciations dérange les tenants du pouvoir despotique et dictatorial au Tchad… À suivre.

Tchadanthropus-tribune

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