(N’Djaména, 24.10.2013) – L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International dénonce « la répression violente de toute forme de critique par le gouvernement » au Tchad. Amnesty International parle d’homicides, de disparitions forcées et de détentions illégales de détracteurs du gouvernement.

Le diplomate Mahamat Taher Ali Nanaye a été kidnappé par l’ANS, police politique du régime tchadien. Il a subi des tortures et a été séquestré pendant cinq jours dans l’enceinte de l’ANS sans aucune explication. Il doit la vie sauve grâce à un agent qui l’a reconnu et aidé à quitter l’ANS.

Le diplomate tchadien Mahamat Taher Ali Nanaye a été kidnappé, il y a six mois, par l’ANS, police politique du régime tchadien. Il a subi des tortures et a été séquestré pendant cinq jours dans l’enceinte de l’ANS sans aucune explication. Il doit la vie sauve grâce à un agent qui l’a reconnu et aidé à quitter l’ANS.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International dénonce « la répression violente de toute forme de critique par le gouvernement » au Tchad, dans un rapport publié jeudi.

« Les homicides, disparitions forcées, placements en détention illégale et arrestations arbitraires de détracteurs du gouvernement sont beaucoup trop fréquents au Tchad et doivent cesser », demande l’organisation dans ce rapport intitulé « Au nom de la sécurité? Arrestations, détention et restrictions à la liberté d’expression au Tchad ».

Le régime du président Idriss Déby Itno « fait tout ce qu’il peut pour réduire au silence quiconque ose le critiquer », accuse le rapport, relevant qu’à son arrivée au pouvoir en 1990 après avoir renversé « le tristement célèbre » régime d’Hissène Habré, M. Déby s’était « engagé à mettre un terme aux violations des droits humains, mais la situation a continué de se détériorer ».

« Des centaines de personnes – dont des députés de l’opposition, des journalistes et des universitaires – sont détenues illégalement au Tchad, souvent sans inculpation et dans des conditions déplorables », selon la même source.

L’organisation pointe également le comportement des membres des forces de l’ordre: « les policiers et les membres des forces de sécurité ne respectent absolument pas les droits humains et jouissent d’une impunité totale ».

Amnesty demande que « des enquêtes approfondies, indépendantes et impartiales soient ouvertes dans les plus brefs délais sur toutes les allégations de torture et d’autres mauvais traitements et que les responsables présumés soient traduits en justice ».

«Des gens meurent en détention, sont détenus au secret et sont arrêtés arbitrairement à tour de bras, toujours au nom de la protection de la sécurité nationale», dénonce Christian Mukosa, chercheur sur le Tchad à Amnesty International.

Ces violations doivent cesser, souligne-t-il au micro de Camille Grosdidier:

 

Avec AFP et VOA

 

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