Début janvier, les Brasseries du Tchad (Bdt), propriété du groupe Castel, ont décidé d’augmenter les tarifs de leurs boissons, se mettant à dos le gouvernement et les consommateurs.

Ultime rebondissement dans le bras de fer qui oppose depuis un mois les Brasseries du Tchad (Bdt) au gouvernement tchadien : le brasseur fait désormais planer des menaces de licenciements.

« En raison des difficultés économiques très sérieuses se caractérisant par une chute du chiffre d’affaires dans la proportion de plus de 70% enregistrée courant janvier 2020 (…), nous sommes contraints de procéder à la mise en chômage technique du personnel et envisager au bout de six mois un licenciement économique si cette situation ne s’améliore pas », indique un communiqué diffusé mardi 28 janvier.

Bien que concentré, le secteur de la bière conserve son dynamisme sur le continent, avec des leaders qui multiplient les nouvelles usines.

La soif du continent pour la bière ne se dément pas. Entre 1999 et 2017, la consommation moyenne au sud du Sahara s’est élevée de 4,2 % par an, selon Global Data, soit deux fois la croissance mondiale.

De plus en plus d’opérateurs appartiennent à de grands groupes peu transparents sur leurs activités au niveau national. De fait, la plupart des brasseurs africains sont des filiales des géants mondiaux AB InBev, Diageo (Guinness) et Heineken, et du français Castel. Surtout présent en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, ce dernier intervient aussi en Éthiopie.

Les vins en pôle position

Mais c’est le champion sud-africain des vins, Distell, qui s’impose pour le secteur des boissons dans l’édition 2019 du classement Jeune Afrique des 500 premières entreprises du continent. Il remplace l’habituel numéro un, SABMiller, avalé fin 2016 par AB Inbev et qui ne publie plus de données depuis.

Madjasra Nako &

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