Par le porte parole de l’ADO, DJIVIDI BOUKAR DIBEING, par ailleurs du PDS sur le THEME : le rôle de député : un mandat électif ou un bonus négociable

      Mesdames et Messieurs les Journalistes;

      Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des Partis Politiques ;

      Camarades Militants et Sympathisants des partis membres de l’Alliance Démocratique de l’Opposition (ADO) ;

      Mesdames et Messieurs.

Des rumeurs évoquant une possible  prorogation de l’actuelle législature  créent, vous vous en doutez, un climat politique et social délétère.

Après analyse du contexte social actuel, l’ADO, le regroupement des partis qui se veut républicain estime que l’heure est grave. C’est pourquoi, il est apparu indispensable d’organiser cette rencontre avec les organes de presse, à l’effet d’éclairer la lanterne du peuple souvent abusé par un régime prédateur. A cet égard justement, nous voudrions à travers cette conférence de presse interpeller notre souverain, qui se trouve être  une personne imbue du culte de l’état, de mettre rapidement un terme à la situation très peu confortable qui prévaut, en  renonçant à l’intention manifeste de prorogation de l’actuelle législature qui défraie la chronique. Car un tel acte ne se justifie pas, au regard des dispositions textuelles.

Mesdames et messieurs les journalistes,

Il vous souviendra, dans un communiqué de presse n°2, l’ADO avait déjà interpellé le Chef de l’Etat sur la nécessité de calmer l’anxiété de son peuple qui aspire légitimement à un changement, afin de préserver notre stabilité sociale chèrement acquise, qui nous honore tous. En nous référant à la constitution, cette loi fondamentale de la République à laquelle tous les autres dispositifs juridiques sont arrimés,  nous disons sans ambages que tout texte visant la prorogation du mandat de Député est inconstitutionnel, par conséquent nul et de nul effet.

En effet, au sens de l’article 107 de la Constitution, « les Députés sont élus au suffrage universel direct ». Et l’article 109 de la même constitution de préciser : «  le mandat de Député est de quatre (4) ans renouvelable ». Plus parlant encore est l’article 168 de notre loi fondamentale qui dispose : « aucun texte ne peut être promulgué ni mis en application dans ses dispositions déclarées inconstitutionnelles ». Comme on le voit, toutes ces dispositions confirment clairement qu’aucune loi ne peut être promulguée ni mise en application si elle ne relève pas des domaines de la loi énumérés de manière exhaustive à l’article 121 de la Constitution. C’est pourquoi, nous affirmons avec force qu’il n’y a point de textes juridiques qui vaillent pour proroger le mandat de Député. Vouloir le faire obstinément, disons-nous, serait un affront au droit et à la justice. C’est ici le lieu de prévenir l’opinion publique nationale et internationale contre tout passage en force pour satisfaire les intérêts personnels d’un groupuscule au grand dam du peuple. Notre position est d’autant plus légitime que la Constitution dans son préambule nous y invite.

Si, des individus en mal de posture et d’argument, évoquent la jurisprudence dans le cas d’espèce  pour persuader  le Chef de l’Etat à commettre ce forfait contre son peuple, il nous revient de conseiller au président Deby de se méfier des faux prophètes et d’agir, en ayant toujours en vue l’intérêt supérieur de son peuple qui l’interpelle sur le respect, rien que le respect des règles de jeu dans le fonctionnement d’un Etat démocratique et souverain comme le nôtre. Il va sans dire, DEBY en tant que Chef de l’Etat, doit également prêter une oreille attentive aux critiques de l’opposition, lorsque celles-ci ne sont pas nihilistes. Parce que, Président de la République, il est le Chef de l’Etat tchadien et de tout ce qui s’y trouve. En somme, nous conseillons à notre souverain beaucoup de discernement dans les conseils, pour éviter des actions qui soient impopulaires.


En considération de tout ce qui précède, nous, partis politiques membres de l’Alliance Démocratique de l’Opposition (ADO) disons : PLUS JAMAIS DE PROROGATION DE MANDAT ET EXIGEONS LA MISE EN PLACE D’UN PARLEMENT DE TRANSITION, QUI SOIT LE RESULTAT D’UN DIALOGUE POLITIQUE QUI S’IMPOSE DANS CE CAS D’ESPECE.


Cela dit, mesdames et messieurs les journalistes, telle est la préoccupation de lADO. Nous-nous tenons maintenant à votre disposition pour vous apporter dans la mesure du possible les réponses aux questions que vous souhaiteriez soulever.

Nous vous remercions.

 

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