Sans aucune honte, le régime répressif d’Idriss Déby trouve l’alibi du Coronavirus pour interdire toute autre forme de réunion à l’opposition, et à la société civile.

Le porte-parole de la police nationale explique cette interdiction par l’arrêté conjoint du 2 mai 2020 règlementant l’attroupement des personnes pendant l’état d’urgence sanitaire.

D’ailleurs cet arrêté-là est même illégal, la constitution l’interdit catégoriquement sur les réunions aux domiciles, ici on cherche à justifier et prendre en compte les types réunions (Baptêmes, mariages, attroupement pour décès), nulle part on ne spécifie clairement les réunions des partis politiques. Et même si…

Pour Coronavirus s’abstient d’accorder un sursis aux participants du 2e forum in (ex) clusif du MPS, et s’attaque seulement à Succès Masra, Kebzabo, Alhabbo et leurs partisans ? Ce virus est-il MPS ?

Après avoir dispersé hier les réunions des Bureaux exécutifs de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau du Député Saleh Kebzabo et du parti les Transformateurs de Masra Succès, ce dimanche, grande est la surprise des leaders politiques de constater que l’accès du siège du (P.L.D) Parti pour les Libertés et le Développement est aussi interdit.

Tôt le matin, des éléments du Groupement d’Intervention de la Police (G.M.I.P.) à bord des plusieurs véhicules Toyota se sont postés aux alentours du siège du PLD en y interdisant l’accès.

Mahamat Ahmat Al Habo et quelques leaders politiques des partis de l’opposition décident alors de délocaliser la réunion au domicile de Saleh Kebzabo, mais une fois de plus, ils étaient surpris par la forte présence des policiers bloquant l’entrée au domicile de Kebzabo.

Mahamat Al Habo que nous avons interrogé dénonce le harcèlement dont sont victimes les hommes politiques de l’opposition démocratique. Al Habo indique qu’au Tchad la démocratie n’existe que de nom.

Dr Succès Masra déclare quant à lui que c’est une tentative grossière d’intimidation. Il demande dit-il à Idriss Deby Itno de changer, car, les transformateurs dit-il, n’ont pas une seule intention de reculer. 

A L’école du centre et à la bourse de travail aussi, des véhicules de la police sont postés à l’entrée pour interdire l’accès.

Par exemple à l’école du centre, lieu de permanence de la Section départementale du Syndicat des Enseignants du Tchad (S.E.T.) de la Commune de Ndjamena où devraient se tenir une rencontre des secrétaires généraux des sous-sections et Cellules, des policiers interdisent l’accès, obligeant ainsi certains responsables du Set de contourner et entrer par le portail arrière de l’école du centre pour tenir leur réunion.

À l’issue de la rencontre de ce matin, le Set départemental pour la Commune de Ndjamena a décidé de continuer la grève pour exiger entre autres le gel des effets financiers des avancements et de reclassements et le paiement des frais de transport de 2016 et 2019.

Paul Manga, Porte-parole de la Police nationale que Dja Fm a interrogée justifie le déploiement des policiers devant les sièges des partis politiques et des syndicats interdisant les réunions par l’arrêté conjoint des ministres de la Défense et celui de l’Administration du Territoire du 02 mai 2020 qui règlemente la circulation et l’attroupement des personnes pendant l’État d’Urgence sanitaire.

Toutes les dictatures procèdent de la même manière, sachant qu’elles ne peuvent convaincre leurs concitoyens, elles approuvent la dictature, envoyer la police pour mater et interdire. Voilà le vrai visage du chancelant pouvoir d’Idriss Déby que la France soutient sous le joug d’un certain Jean Yves Le Drian.

Tchadanthropus-tribune

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