De sources concordantes et après recoupement, l’affaire concernant le budget attribué au matériel de maintien de l’ordre prend des proportions inquiétantes et graves. Comme d’habitude, dans chaque circonstance les tenants du pouvoir l’exploitent pour voler, détourner et s’enrichir. Tout cela sur le dos des contribuables qui regardent assis impuissants.

 

524 millions de FCFA payés de façon fictive par le TPG actuel (un général de corps d’armée) sur instruction du ministre des finances à la société COGECAF exécutable dans un délai de 2 mois et tout cela seraient approuvés depuis décembre 2017. Au lieu juste d’avancer l’argent de démarrage (20 %), l’entreprise a encaissé depuis février 2018 les 100 % d’avance (chose contraire aux principes) sans rien livrer comme équipements, alors que la Chine avait fait un don de matériel de maintien de l’ordre à hauteur de 1 milliard de FCFA. Lors des manifestations multiples, et à l’épicentre des problèmes, le ministre de la sécurité fraichement nommé, n’a cessé d’appeler au téléphone Mme Kanika connue pour son intégrité, d’apposer sa signature pour permettre le décaissement des sommes de démarrage. Un stress permanent et quotidien. Pour information, madame kanika est un cadre technique de l’État assez souvent utilisé entre la primature et le ministère du secrétariat général du gouvernement. Et c’est dans ce dernier département où elle était DG (directrice générale) que la massue lui a été portée. Auparavant, Mme Kanika était à l’ARMP (autorité de régulation de marché public) rattachée à la présidence. Ensuite, elle fut nommée encore DG de l’OCP (office chargé de marché). Reconnue maniaque et intègre pour son travail, on lui chercha des poux parce qu’elle s’occupait sans le vouloir d’un dossier de marché fictif pour lequel l’État tchadien est traduit en justice devant le TGI de Paris. C’est sûr du faux que ces magnats voleurs voudraient acquérir de l’argent sur le dos de l’Etat et du peuple tchadien. Fonctionnaire depuis 1985, Mme Kanika n’a jamais été citée dans un cadre de malversation quelconque. Il a fallu cela pour qu’on l’incrimine de façon indexicale, elle seule et pas les autres, les autres sont logés à la bonne enseigne. On observe clairement dans cette affaire une violation du code des marchés publics, alors même si Mme Kanika a reconnu avoir signé les documents, pourquoi c’est elle seule et le contrôleur financier Kimbo sont suspendus, sachant qu’il existe d’autres responsables et autorités dans la chaine des contrats des marchés et notamment pour ce marché depuis sa signature jusqu’à son encaissement et paiement ?

 

C’est ainsi que Mme kanika du marché public a été suspendu vendredi dernier, de la main de son ministre Mme Mariam Mahamat Nour, qui n’a pas su la défendre. Elle seule suspendue, alors que le contrôleur financier et directeur de l’ordonnancement du ministre des Finances ont failli être arrêté ce samedi avant qu’un contre-ordre tempéré l’IGE ne vienne estomper cette décision. Djiddo Sabre, le ministron des Finances aurait mi son véto. Dans notre pays, avec le régime MPS, ce sont les petites mains qui sont sanctionnées alors que d’autres proches du régime ne sont pas inquiétés. Un lobby des analphabètes et semi-lettrés qui travaillent en amont pour faire sauter Taher Erda de son poste de DG de la police affirme avec véhémence en accusant Erda d’avoir détourné cet argent. Mais en vérité, le ministron Djiddo Sabre est la cheville ouvrière de ces manœuvres, et Ahamat Mahamat Bachir s’est retrouvé au centre de cette manigance qui le dépasse.

 

Qui a ordonné au TPG de payer cet argent, c’est Djiddo Sabre. Qui a fait les demandes expresses à Mme Kanika de vite signer parce que la sécurité de l’État est menacée, et procédure d’urgence, c’est le ministre de la Sécurité Bachir.

 

Idriss Déby qui tient mordicus à sa 4e République en voulant faire œuvre de salubrité est dans tous ses états. Il aurait entre ses mains une liste des ordres de virement suspicieux, car depuis le début de l’année, hors dépense des salaires, ce sont environ 38 milliards d’OV (ordre de virement) qui ont été payés sans respect des procédures et respect de l’orthodoxie budgétaire.

 

Comment un don (matériel de Sécurité anti émeutes) octroyé par la chine au Tchad fait subitement objet de marchandises à vendre ? Comment fait-on pour ne pas avoir des problèmes de conscience de cette manière ? Ahamat Mahamat Bachir, Assia Abbo, et le ministron Abdoulaye Fadoul Sabre sont bel et bien au centre du trafic. Pour que les éclaboussures ne les atteignent pas, et aidés d’autres couteaux tapis dans l’ombre, ils ont actionné la ceinture de sécurité et poussé Mme kanika vers la sortie, car elle a sous ses yeux un grand marché de faux, fictif, et usage de faux. L’IGE avait aussitôt envoyé une équipe d’audit à la direction générale de la police pour un contrôle et procédure. Elle revint bredouille, innocente Taher Erda, mais tergiverse sur les autres comparses en suspendant la seule Mme Kanika… Suivez notre regard.

 

Tous les observateurs de la vie politique à N’Djamena s’accordent à dire que le retour du ministron des Finances des réunions du FMI à Washington risque d’être explosif. D’ailleurs dernièrement se trouvant à Brazzaville, Djiddo Sabre paniqua, car informé que le rapport de l’IGE est entre les mains d’Idriss Déby, il voulait vite rentrer à N’Djamena. Le vol étant annulé, il demanda à ce qu’on lui trouve un vol spécial. Comment Idriss Déby réagira-t-il ? Lui qui a dit et répété qu’il punirait les faussaires et les voleurs. Lui encore, qui indexe quiconque qui le défiera, vivra en direct sa “ méchanceté “. À moins de se dédire et, où alors passer pour un menteur et un affabulateur.

Tchadanthropus-tribune

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