Idriss Déby Itno avait créé plus d’une centaine de partis politiques pour mieux assoir sa politique de division. Le Tchad n’a pas besoin de plus de 100 partis politiques pour prospérer, se développer.

Il faut dès à présent faire place nette, démocratie ou pas à de vraies organisations politiques ayant une idéologie claire et un programme politique affirmé. 5 partis politiques de grandes dimensions pourront, quel que soient les tendances définir la gauche, le centre et la droite selon les excès et produire pour notre société les résultats basés sur les attentes des Tchadiens.

Quand on produit le désordre, il faut aussi accepter les conséquences. La multitude des partis politiques ne sert à rien si ce n’est pour siphonner le trésor public alors que l’argent doit servir ailleurs dans les priorités absolues. Les morts de faim qui tiennent des stands réunissant leurs familles nucléaires doivent trouver d’autres méthodes pour s’enrichir.

La scène épouvantable ce matin à l’hôtel Radisson Blu autour de Mr Acheikh Ibn Oumar, ministre d’État à la réconciliation nationale et au dialogue sonne faux, et laisse clairement voir que ces hommes et femmes représentants leurs structures « familio-politique » ne sont pas là pour l’épanouissement du peuple tchadien. Ce sont des vautours qui se harnachent autour d’un gibier, croyant qu’en étant membre du comité d’organisation, une dime leur sera versée. Point

La réunion tenue entre les présidents et secrétaires généraux des partis politiques avec Acheikh Ibni Oumar était tendue ce matin à l’hôtel Radisson Blu.

Le ton est monté d’un cran dans la salle avec des invectives, tandis que des leaders de partis ont failli en venir aux mains malgré les incessants appels au calme de Acheikh Ibni Oumar. D’autres leaders de partis ont tout simplement quitté les lieux avant la fin de la rencontre.

Toutefois, les chefs de partis politiques doivent désigner 15 représentants pour siéger au sein du comité d’organisation du dialogue national in/exclusif, mais n’ont pas pu parvenir à un compromis. C’est ainsi que deux chefs de partis ont failli se battre pendant cette assise.

La date butoir pour transmettre les noms des représentants est fixée au 26 juillet 2021.

Voilà comment la politique tchadienne est exprimée. L’équipe qui organise ce dialogue a depuis un moment produit et clairement déterminé le profil des groupes, associations et entités qu’elle veut voir à sa table. Acheikh Ibn Oumar aurait même dit à certains activistes de la diaspora qu’ils ne sont pas organisés à son goût pour être présents dans ce dialogue.

Le stratagème qui s’est produit ce matin à la salle de Radisson Blu est la même et basé sur le même concept d’inclusion. Si ces chefs de partis ont failli en venir aux mains, c’est malheureusement parce que par la proposition qui leur ait faite, certains se sentent exclu, dans ce dialogue appelé inclusif.

Plus le temps avance, plus les Tchadiens se découragent de ces démarches où l’exclusion prend plus de place que le terme inclusif.

Au moment fatidique, que chacun reste digne pour assumer les conséquences.

Tchadanthropus-tribune

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