Le ministre de la Communication de la transition avait-il raison avec ses sorties qui font jaser la classe politique tchadienne ? Sans nul doute sa dernière sortie sur RFI trahit une certaine véhémence envers les politico-militaires, mais soit, sommes-nous ici pour régler nos comptes avec certaines personnalités que nous ne portons pas sur nos cœurs ?

En tant que ministre de la Communication d’un gouvernement de transition, l’on doit être en accord avec son 1er ministre, et le président de la transition qui s’accordent à demander la participation de tous les Tchadiens au dialogue inclusif. Le cas des politico-militaires sous l’autorité directe du président de la transition Mahamat Idriss Déby a désigné un organe placé sous la responsabilité de l’ex-président Goukouni Weddeye et qui s’est activé à rencontrer plusieurs compatriotes issus des formations politico-militaires.

Les choses sont très claires, il faut un pays tiers, en l’occurrence le Qatar qui est choisi pour asseoir ce pré dialogue et garantir avec les autorités du CMT les conditions qui doivent permettre aux politico-militaires qui sont d’accord d’aller participer au dialogue à N’Djamena.

Les procès-verbaux signés avec le CTS (comité technique spécial) ne sont pas un accord de participation directe des politico-militaires au dialogue inclusif à N’Djamena, mais ils émettent l’assentiment des politico-militaires à participer au pré dialogue. Que le ministre de la Communication travesti l’essence du travail fait par le CTS et le CODNI en dit long sur la vision étriquée qui est la sienne qui se voit peut-être en marge d’une situation qui le dépasse.

Les politico-militaires en concertation entre eux et avec certains membres du CTS ont jugé pas essentiel de répondre officiellement à la sortie du ministre de la Communication du gouvernement Pahimi Padacké, qu’ils jugent inapproprié pour ne donner une certaine importance.

Ni le 1er ministre du gouvernement de la transition qui s’est entretenu avec l’ex-président Goukouni, ces dernières 72 heures ne partagent les propos du ministre Abderaman Koulamallah, moins encore les instances du président de la transition Mahamat Idriss Déby qui serait ahurie quand il avait écouté Abderaman Koulamallah sur RFI, alors d’où tient-il la concordance avec sa hiérarchie ?

Avec ou sans les politico-militaires, le dialogue inclusif va se faire, avance-t-il. Soit, si le régime CMT et la classe politique tchadienne n’avaient pas émis la nécessité d’organiser un dialogue inclusif en associant les politico-militaires, aucun groupe ne s’est porté volontaire à s’y associer sans qu’il ne soit invité.

L’arrogance et la véhémence sont toujours mauvaises conseillères, aucun signe de respect ne peut être traduit comme une faiblesse. À ce moment précis où les Tchadiens se cherchent pour sortir la tête de l’eau, que l’on évite les mauvaises locutions, tendancieuses qui puisent son essence dans la méchanceté gratuite, et l’égocentrisme désavoué.

Tchadanthropus-tribune

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