6 décembre 2018 #TCHAD #Diplomatie : Que s’est-il passé entre l’ambassadeur Baradine Haroun et son ministre des Affaires étrangères Mahamat Zène Chérif ?
L’affaire éclata aux grands éclats lundi dernier au ministère des Affaires étrangères, laissant sidérer le personnel des Affaires étrangères. Le récit complet d’une correspondance s’inscrit en ces termes.
Lundi dernier, l’ex-ambassadeur Baradine Haroun s’est présenté au ministère des Affaires étrangères pour vouloir voir le ministre des Affaires étrangères Mahamat Zène Chérif. L’attente fut relativement longue avant que l’intendant du ministre ne vienne dire à l’ex-ambassadeur que le ministre ne peut pas le recevoir. C’est à ce moment qu’éclata une grande colère de la part de Mr Baradine Haroun qui exige qu’il ne soit pas normal que le ministre ne le reçoive pas. Il apparaît aux yeux de Mr Baradine Haroun que son honneur est touché. Notre correspondant affirme que pour écorcher l’ouïe de son ministre, il laisse entendre qu’il est un Baministe et doit avoir un autre traitement. Il a fallu l’intervention d’un des fils d’Idriss Déby (Kérimo) qui travaille aux affaires étrangères pour calmer l’ire de l’ex-ambassadeur Baradine Haroun. Kérimo Idriss Déby aurait fait entrer Mr Baradine Haroun dans son bureau pour essayer de calmer la situation avec la promesse de transmettre l’incident à son père. Sans férir, le ministre des Affaires étrangères Mahamat Zène Chérif s’est envolé ce mercredi avec son patron pour Nouakchott en Mauritanie, sans doute avec le parfum de ce problème au nez de son chef. La suite se saura…
Selon nos informations, le ministre des Affaires étrangères Mahamat Zène Chérif serait depuis longtemps dans une transmission de confrontation avec plusieurs ambassadeurs. Beaucoup de diplomates reprochent au ministre des méthodes non orthodoxes dans sa manière de conduire la diplomatie tchadienne. Il lui est reproché en plus sous lexique de compression des postes dans les ambassades, de placer certains proches. Vrai ou faux, l’homme qui était apprécié quand il fut ambassadeur à Addis-Abeba, est actuellement décrié par certains, petit à petit ça commence à faire beaucoup. Est-ce le ministre qui a raison ou les diplomates tchadiens ? le proche avenir nous le dira, mais les échos commencent à faire jaser.
Si les récits de la correspondance sont vrais, alors la rédaction doit se poser une question :
- Primo, est-ce que Mr Baradine Haroun avait un rendez-vous inscrit sur l’agenda du ministre ?
- Deuxio, est-ce qu’être Baministe vous donne le droit de défier l’administration, de prétendre qu’on a tous les droits ? Depuis 1990 à maintenant l’eau a coulé sous les ponts.
- Tertio, est-ce normal de fouler aux pieds les valeurs régaliennes d’un état sous prétexte qu’on a tous les droits ?
Notre pays doit parfaire son administration et faire régir l’autorité de l’État, sinon, les passe-droits domineront les démarches légales des voies administratives, et les Tchadiens devront continuer dans une espèce d’anarchie continue.
Bonsoir monsieur, la modération du site ne peut permettre de laisser votre commentaire insultant. Les faits se sont bien dérouler au ministère des Affaires étrangères
devant plusieurs fonctionnaires. Notre rôle est d’informer. Très cordialement
N’Djamena, le 16 décembre 2018
Monsieur le Directeur de Publication
du site Tchadantropus Tribune
OBJET : Droit de réponse au post intitulé : « Que s’est-il passé entre l’ambassadeur Baradine Haroun et son ministre des Affaires étrangères Mahamat Zène Chérif ? »
Monsieur,
Je viens, par la présente, conformément aux textes en vigueur, exercer mon droit de réponse en réaction à la publication sur votre site, de l’article précisé en objet, repris par la suite dans la page Facebook Tchad Tribune.
Je rappelle d’abord les faits qui sont d’une très grande simplicité et ne sauraient donner lieu à aucun amalgame possible.
Le mardi 4 Décembre 2018, je me suis rendu effectivement au Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora et ai demandé, à son cabinet, à rencontrer Monsieur le Ministre.
Le Directeur de cabinet m’ayant fait savoir que le Ministre n’était pas disponible, l’Ambassadeur du Tchad auprès du Royaume du MAROC, Ambassadeur Mahamat Abdelrassoul, qui était présent a demandé si le Chargé des Relations Publiques du Ministre ne pouvait pas intervenir pour faciliter la rencontre avec le Ministre.
En réponse à cette intercession en ma faveur de l’Ambassadeur Mahamat Abdelrassoul, j’ai répondu que si le Ministre n’était pas disponible, je reportais ma sollicitation de rencontre et demandais alors à son Directeur de cabinet un post-it sur lequel j’ai porté mon numéro de téléphone sur lequel le Ministre pouvait me contacter pour indiquer sa disponibilité à me recevoir. Après cela, j’ai pris congé des lieux.
Je me rappelle très bien que cinq (5) personnes étaient alors présentes au cabinet du Ministre à savoir :
– S. E. M Mahamat Abdelrassoul Ambassadeur du Tchad au Royaume du Maroc
– Le Directeur du Cabinet du Ministre
– Le Directeur Général du Protocole d’État du M A E I A C I D
– Le Chargé des Relations Publiques
– La Servante
Il n’y avait alors ni altercation verbale ni menace à l’endroit de qui que ce soit moins encore une quelconque revendication de privilège particulier rattaché au statut de Baministe. Hors la présence des Cinq (5) personnes, déjà relevées, il n’y avait personne d’autre que moi-même.
Kérimo, le fils de Son Excellence le Président de la République n’était pas du tout présent pour intervenir, afin comme allégué, d’une part me calmer, et, d’autre part, transmettre des griefs au Chef de l’État.
Ma soit disant ire à l’encontre de Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères et les paroles inconvenantes auxquelles elle aurait conduit procèdent d’une terrible et incroyable machination dont seuls l’auteur et son ou ses commanditaires savent en leur âme et conscience le mobile qui est à sa base.
Le pitoyable objectif de cette lamentable publication semble être de nuire soit le Ministre des Affaires Étrangères, soit à ma personne, soit à nos relations qui ont été toujours des plus cordiales, soit aux trois.
Aussi, dans l’exercice de mon droit de réponse, je viens, par la présente, apporter un démenti des plus ferme et formel, aux allégations mensongères contenues dans cet article, qui sont gravement attentatoires à ma personnalité ne reflètent pas ni mes actes ni mes attitudes en tant que personnalité publique respectueuse de toutes les institutions de la République et des personnes qui en ont la charge.
Veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.
BAHARADINE HAROUNE IBRAHIM
Ex-Ambassadeur du Tchad
Auprès de l’Algérie et en Tunisie