Trois groupes de trafiquants bientôt devant la barre

En prélude à l’ouverture prochaine d’un « procès » pour trafic de drogue contre plusieurs personnes impliquées dans trois réseaux de trafic de drogue c’est l’occasion de vous mener au cœur de l’enquête qui a abouti non seulement à démanteler ces réseaux qui sont logés au sein même de l’appareil sécuritaire de l’État et dans le cercle immédiat du Chef de l’Etat mais également de vous révéler les noms des protagonistes et l’utilisation faite de l’appareil de l’État à des fins personnelles. Cette enquête nous mène également dans l’antre de la guerre des clans qui se joue actuellement entre les patrons des services de renseignements.

Ce dossier d’enquête est réalisé par Abakar Saleh

Le conteneur de l’ANS

Mi-janvier 2020, une brigade mobile des Douanes Tchadiennes débarque au quartier Sans-Fil et intercepte un camion bourré du Tramadol, la drogue des pauvres. Le camion est conduit dans les locaux des Douanes. La cargaison est entreposée sous bonne garde. La carte grise renseigne sur le propriétaire. Saleh Déby Itno interrogé prouve que ce camion est vendu au Général Tougout de l’ANS. L’affaire s’enlise. Des transactions sont menées par les propriétaires de la cargaison pour obtenir leur « marchandise ».

Alors que des forts soupçons pèsent sur les Douaniers de vouloir remettre cette cargaison a ses propriétaires contre espèces sonnantes et trébuchantes, le Chef de l’Etat alerté, donne l’ordre de transférer le dossier à l’ANS. Fin janvier, l’ANS ouvre enfin une enquête. Entre temps, personne n’a été arrêté. Le camion et sa cargaison sont saisis sans les propriétaires ni leurs agents.

En fait, prenant le dossier en main, le Directeur Général de l’ANS, Ahmed Kogri, a confié l’enquête aux fins limiers de son agence. C’est durant les investigations qu’ils découvrent qu’en réalité, cette cargaison scellée dans un conteneur fait partie d’un convoi dont la tête a franchi la frontière libyenne : la valeur totale de ce convoie et d’environ une vingtaine de milliards au Tchad et plus du triple en Libye. C’est là-bas que se rend le sieur Djossoubo Kelang, un trafiquant de drogue dissimulé sous la couverture d’un opérateur économique à Biltine. Il est détenteur d’un ordre de mission délivré par l’antenne de l’ANS d’Abéché.

Arrivé en Libye, le parrain enclenche la procédure pour délivrer sa « marchandise » mise sous scellée. Il contact un certain Bichara Idriss Saleh, un militaire, pour lui demander s’il peut l’aider à obtenir la levée des scellées en échange d’une somme d’un milliard de francs CFA cash. Alléché par cette somme mirobolante, le militaire accepte le deal et se met en quête d’un homme providentiel qui l’aidera à réussir l’opération.

Dans un premier temps, il contacte un lieutenant de police qui a ses entrées aux Douanes, Youssouf Moussa Leïssa. Celui-ci accepte l’opération mais ne se sentant pas assez solide va demander l’aide du Colonel Ali Hassan Kari, un commandant d’un groupement anti-terroriste. Celui-ci fait quelques démarches sans succès.

Sur ce, Youssouf Moussa Leïssa prend attache avec Saleh Toma, un Commandant de la Gendarmerie Nationale, mais surtout le cousin germain du DG des Douanes, Abdelkrim Charfadine Mahamat alias Beguéra. Pour qui sait l’importance des liens familiaux les plus infimes dans le désert tchadien, il comprendra le choix judicieux porté sur cet émissaire.

Notre officier obtient le feu-vert de son cousin pour l’aider à libérer son conteneur en échange de la somme d’un milliard de Francs CFA. C’est ainsi que le parrain tapi en Libye autorise Bichara Idriss Saleh d’aller au marché à mil auprès d’un combiste pour récupérer l’argent. Le combiste lui remet 960 millions de Francs CFA.

Bichara dit avoir remis 900 millions à Saleh Toma qui nie et ne reconnais « que » 800 millions qu’il a directement remis à son cousin Beguéra. Ainsi après avoir encaissé cette somme, le DG des Douanes rétrocède 100 millions à Bichara Idriss Saleh et 50 millions à son cousin. Il garde par devers lui 650 millions.

Mais entre-temps, l’affaire est parvenue aux oreilles du Chef de l’État. Celui-ci appelle à l’ANS et demande à ce que toute la lumière soit faite sur l’affaire. L’opération a échoué. La cargaison prend la direction de l’ANS.

Les enquêteurs de l’ANS remontent rapidement la filière, les intermédiaires parlent. En interrogeant les pièces à conviction et les différents protagonistes, l’ANS se rend compte rapidement que le ver est dans le fruit. Le réseau est couvert et protégé par ses propres agents. La première personne a tombé est Souleyman Mahamat Délio. Ce fils d’un général très influent et proche du Chef de l’État semble être une des têtes de proue de ce trafic.  Son rôle consiste à sécuriser le convoi de Koutéré (frontière camerounaise) jusqu’à Ati, à environ 500KM au Nord de N’Djaména, à l’entame de la zone saharienne tchadienne.

Souleyman Mahamat Délio, cadre du Ministère de Finances détaché à l’ANS, est non seulement un proche du Chef de l’État mais il est aussi le Chef de service Administratif et financier de l’ANS. Donc il sait compter sur le soutien de tous les Chefs d’Antenne sur son chemin. Pour les formalités à la Douane de Moundou, il s’appuie sur le commissaire de Police Tarik Mahamat IGA, un cousin du Général Tahir Erda, ancien Directeur Général de la Police Nationale et actuel Chef d’État-major de l’Armée de terre.

D’Ati jusqu’à la frontière libyenne intervient un troisième larron, le Général Tougoud Abo Soulou. Ce général a été pendant longtemps le Chef d’Antenne de l’ANS au Wadi-Fira aux côtés du tout-puissant Général de Corps d’Armée Mahamat Délio. Il sera nommé par la suite Délégué de l’ANS pour la zone Est avec juridiction sur le Wadi-Fira, le Ouaddaï, le Sila, le Batha, le Guéra et le Salamat. De ce fait, il a un regard sur tous les trafics transfrontaliers (sucre, carburant…) entre la Libye, le Soudan et le Tchad. Lors de son arrestation, il était Directeur d’Exploitation des Renseignements au sein de l’ANS à N’Djaména et donc continue à avoir une influence sur ses anciens collaborateurs puisqu’il a pris encore plus de galons. Son homme de main est Kelley Sakine Soumaïne, ancien rebelle rallié et reconverti en agent de l’ANS avant d’être nommé Chef d’Antenne de l’ANS à Abéché, qui délivre les ordres de Missions aux trafiquants qui convoient les marchandises.

Lors de cette enquête, il est apparu que le Général Tougoud et l’homme d’affaire Djossoubo Kelang sont associés mais qu’ils bénéficient tous du parapluie du Gal Mahamat Délio Tangal. D’ailleurs, il ne s’en cache pas pour faire d’intense lobbying pour classer cette affaire.

L’enquête a révélé également la position centrale d’un autre personnage : Hassan Abdallah Kébir. Ce cadre de la SHT est le cerveau de la bande. C’est le comptable en chef. C’est lui qui évalue les dépenses de toute l’opération et calcul le bénéfice du groupe. Ce bonhomme sait compter sur sa couverture : le Général Mahamat Addi, le Chef de Canton de Kalaït.

L’autre pièce maîtresse de la bande et le chargé du blanchiment d’argent n’est autre que le combiste Hassan Djouma, propriétaire d’un Bureau d’échange au Marché à Mil. Lui se trouve sous la couverture du Général Souleyman Mini Diguiri de la DGSSIE qui a fait tout pour le retirer de la prison en signant une lettre de garantie auprès du Parquet.

Le Conteneur de Cotonou

Pendant que l’ANS travaille à démêler l’écheveau, un de ses indicateurs lui signale que l’affaire de conteneurs de Cotonou est encore pendante puisque le principal propriétaire de la cargaison est libre de ses mouvements. C’est ainsi que l’ANS contacte rapidement Siddick qui est en prison et son frère emprisonné au Bénin. L’affaire repart de plus belle.

Tout est parti d’un contrôle banal des douanes béninoises. Le 17 janvier 2020, la saisie d’un conteneur contenant 650 cartons de Tramadol d’une valeur totale de 2.151.525 dollars américains soit 1.259.910.369 FCFA au cours normal et plus de deux milliards au marché noir. Ce conteneur était convoyé par le transitaire Adam Abdel-Rassoul Mahamat qui sera arrêté et condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme par la justice béninoise.

Mais cette affaire aura un retentissement national au mois de mai 2020 lorsque le Directeur Général du Ministère des Affaires Étrangères ainsi que deux de ses collaborateurs sont arrêtés pour faux et usage de faux en écriture publique en lien avec un trafic de stupéfiant. La stupéfaction est d’autant plus grande que Madou Sangueh est un haut diplomate à la carrière très brillante sur la scène internationale et surtout qu’il n’est absolument pas connu pour une vie d’extravagance.

A l’époque, « l’enquête » est menée sous le chapeau de roue. Un « principal » complice d’Adam Abdel-Rassoul est identifié, arrêté et condamné. Affaire terminée.

Mais pas complètement. L’affaire rebondira grâce à…

Dans cette affaire anodine de façade, interviennent des généraux puissants notamment le Général Héri Khamis de la DGSSIE qui semble être le protecteur de ce réseau dont le cerveau n’est autre que Idriss Togui (Togoï) Kokoï alias Tcham-Tcham. En réalité, Tcham-Tcham est le véritable « propriétaire » des conteneurs saisis à Cotonou. C’est lui qui a embauché Adam Abdel-Rassoul Mahamat pour mener l’opération d’achat de Tramadol en Inde.

Initialement, ils devraient se rendre ensemble à Mumbai, la capitale économique indienne. Ils ont reçu des invitations de la part de leur fournisseur Vimal Jaswa, le Directeur Général de Usan Pharmaceuticals PVT. LTD qui est situé à la 39-B de la Suren Road dans le district d’Andheri Est à Mumbai.

Cette invitation du 23 octobre 2018 pour une visite à partir du 28 octobre ne sera pas honorée. Idriss Tcham-Tcham n’effectuera pas le déplacement mais confie la mission à Adam. Ce dernier, avant d’aller en mission doit présenter une garantie. Il mettra en contact son cousin Siddick avec Idriss. Siddick a une maison qui sera offerte en garantie.

Une fois partie en Inde, Adam compte les fournisseurs et les rassure de leurs bonnes intentions. Mais comme dans les films, la transaction qui se fera en cash ne doit se conclure qu’une fois la marchandise est en dehors du port de Cotonou, ouverte et vérifiée.

Fin décembre, la cargaison entre au port. Un transitaire en provenance du Nigéria vient faire sortir les cargaisons. L’indien quitte Mumbai pour Lomé avant de rejoindre Cotonou par la route, le 05 janvier 2020. La transaction est conclue. L’indien regagne son pays. Le 17 janvier, la police et les Douanes Béninoises saisissent les conteneurs sur la route en partance pour la ville de Nigérienne de Gaya.

Au Tchad, dès que la nouvelle de l’arrestation d’Adam est sue Idriss Tcham-Tcham et ses amis les généraux font tout pour le libérer. Ils se font délivrer un bon de commande de l’Armée et sur la base de cela se rende au Ministère des Affaires Étrangères pour la délivrance d’une note verbale afin de lui donner la caution diplomatique. Mais cela ne passe pas auprès des fins limiers béninois qui ont flairé le mauvais coup.

Ils alertent leur diplomatie qui saisit le ministère tchadien. L’affaire est déclenchée par les arrestations. De fil en aiguille tout le monde tombe. D’abord, le DG balance son directeur Afrique, celui-ci balance son parent Siddick, Siddick balance Idriss Tcham-Tcham à l’aide des audio WhatsApp. Mais coup de théâtre. En pleine confrontation, le Général Heri Khamis qui sentait l’étau se resserré sur son protégé Tcham-Tcham, intime l’ordre à tout le monde de sortir et reste face-à-face avec le Commandant de la Compagnie Adjoint Mahamat Saleh Ali Sakine.

C’est là où tout s’enchaîne. Les audio compromettantes sont écrasées. Idriss Tcham-Tcham est innocentée. Sadick est dépossédé de sa maison et jeté en prison avec ses complices. Le DG est libéré puisqu’en réalité il n’était que la victime d’une manipulation. Des fortes sommes d’argent étaient mises en jeu. La justice ne fera que suivre les conclusions de « l’enquête » du Gendarme véreux.

Finalement, la reprise de cette enquête par l’ANS a permis d’arrêter tout ce monde pour leur mise à disposition, une fois de plus, à la justice.

L’Affaire Mally Kébir

Le 26 février 2020, Mally Kébir, ancien exilé en Libye, trafiquant reconnu sur la bande transfrontalière, nommé Chef d’Antenne de l’ANS à Faya par Djiddi Salay dont il est proche, arrive dans les locaux de l’ANS, pour rencontrer le DGA de l’ANS. C’est lui-même qui a fait la demande de cet entretien. Il n’en sortira plus. Son nom est découvert dans un téléphone exploité par les enquêteurs.

Durant ses interrogations, il nie en bloc tout ce qu’on lui reproche à savoir trafic de Drogue vers la Libye. Ce qu’il n’a pas imaginé ce que le téléphone de son complice ou du moins le complice de son complice a parlé.

En effet, lors de l’arrestation de Mahamat Souleyman Délio, les enquêteurs découvrent une mine d’information en épluchant son téléphone. En fait, Mally Kébir qui a des liens solides avec la Libye où vivent une partie de sa famille, a été contacté par un membre de celle-ci qui l’a mis en relation avec des acheteurs libyens de la drogue.

Ces derniers ont fait le déplacement de N’Djaména pour se procurer de la marchandise en connaissance de cause. Il faut voir, vérifier, avant d’acheter cash. Mais Mally qui a localisé un vendeur n’a pas de quoi acheté. Un carton de Tramadol vaut 23 millions de Francs CFA. Il se rapproche d’un de ses parents, Mahamat Nahar, un proche du Général Djiddi Salaye, ancien DG de l’ANS et Conseiller à la Sécurité du Chef de l’État. Mahamat Nahar est l’assistant principal du DG de l’ANS nommé par son parent Djiddi et conservé par Kogri.

Mahamat Nahar n’ayant pas cette somme sur lui se rapproche du Chef SAF, Souleyman Mahamat Délio pour lui procurer cette somme. Ils mettent ensemble un autre plan plus diabolique. Après avoir acheté le premier carton à 23 millions, ils vont lancer une opération grâce à des agents de l’ANS et des Renseignements Généraux (RG) qui sont eux sous l’ordre du DG de la Police Nationale et dont le Directeur est proche de Mally et Nahar qui vont dépouiller le dealer du reste de sa cargaison pour le revendre aux acheteurs libyens.

L’affaire est rondement menée. Mais c’est sans compter avec les nouvelles technologies qui font parler même les téléphones les plus muets. Aujourd’hui, les enfants et les parents libyens de Mally Kébir s’agitent pour le faire libérer de la prison.

La Justice à l’épreuve

Après avoir pris tout son temps, sous le contrôle du Parquet Général, afin de mener à terme les différentes enquêtes, dans le cadre du démantèlement de ces réseaux de trafic de stupéfiants, dont ses propres agents et d’autres agents des Forces de Défense et de Sécurité, y sont impliqués, l’ANS vient de refiler le bébé à la justice tchadienne pour la mise en accusation et jugement des criminels. En effet c’est depuis le mercredi 17 janvier que l’ANS a transféré les personnes mis en cause dans cette affaire à la Maison d’Arrêt d’Amsinéné après les avoir déférés devant le parquet compétent.

C’est là où les enjeux de cette affaire très sensible deviennent complexes. Jusqu’à là soustrait aux jeux d’influences qui sont en train de se nouer et dénouer, les magistrats tchadiens et leur ministre sont mis devant les projecteurs.

La plus grosse pression pèse sur les épaules du Garde des Sceaux Djimet Arabi. Le Ministre de la Justice Chargé des Droits Humains est au propre comme au figuré entre le marteau et l’enclume. Le marteau c’est son patron direct. Le Chef de l’État suit de très près ce dossier et tient à ce que cela aboutisse parce qu’il sait très bien le pouvoir de nuisances des trafiquants de drogue qui peuvent même s’en prendre à son pouvoir tant la drogue est pourvoyeuse des moyens colossaux.

L’enclume est l’influence des amis de Djimet Arabi. D’abord son collègue le Ministre de l’Administration des Territoires. Le Général Ismaël Chaïbo, ancien patron des Renseignements qu’il a piloté durant une dizaine d’années et dont il rêve de reprendre les rênes. Ismaël Chaïbo est un proche du Général Mahamat Délio Tangal qui l’avait soutenu lors de son bras de fer avec Abdoulaye Sabre Fadoul notamment lors de l’organisation de la fête du 1er Décembre 2012 à Biltine. Mais le lien entre Ismaël Chaïbo et le Général Tougoud est encore plus fort puisque c’est l’actuel Ministre qui l’a parrainé au sein de l’ANS jusqu’à en faire un homme très fort dans tout l’Est tchadien. Il se bat de toutes ses forces pour soustraire son protégé des griffes d’Ahmed Kogri et Idriss Youssouf Boy.

La grosse enclume s’est aussi et surtout Djiddi Salaye, l’ami fidèle et confident de Djimet Arabi. L’actuel conseiller à la sécurité du Chef de l’État est le parrain de Mally Kébir, Mahamat Nahar et du Directeur des RG sortant. Il pèsera de tout son poids auprès d’Arabi pour soustraire ses poulains de la justice ou du moins leur réservera une condamnation légère afin de les soustraire frauduleusement.

Mais la grosse inquiétude dans cette affaire résulte sur la force de l’argent et des menaces d’atteinte à la vie. Les trafiquants de drogues sont puissants. Ils ont de l’argent et des armes. Ils sont en majorités dans l’entourage direct du Chef de l’État ou au sein des forces de défense et de sécurité. Leurs soutiens se promènent avec des valises de plusieurs centaines de millions pour acheter leur liberté.

Depuis leur transfert à la maison d’arrêt, ces sont des balais incessants des généraux qui défilent à Amsinéné. Les risques d’évasion sont énormes.

Les premiers signes de la justice vont dans le sens d’un bâclage. Le Garde des Sceaux, en violation flagrante de la Loi 022/PR/95 portant lutte contre le trafic des stupéfiants qui fixe une peine allant de 10 à 20 ans pour les infractions de cette nature et de l’article 16 du code de procédure pénal qui criminalise les peines de plus de 10 ans, veut correctionnaliser ces crimes.

La comparution des prévenus fixée au 25 juin prochain risque de s’apparenter à une parodie de justice.

A suivre…

Tchadanthropus-tribune avec Le Pays

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