De sources dignes de foi, une autre cargaison de drogue aurait été capturée grâce aux services de renseignements tchadiens. La cargaison de drogues en question et une somme colossale de plusieurs milliards de FCFA auraient été saisies vers la zone méridionale du pays. L’argent et la drogue appartiendraient à un groupe de personnes connues des services, dont des officiers et des généraux de l’armée. Pire, même le groupe Ytou et ses financiers seraient impliqués.

D’après nos correspondants, le groupe Ytou n’a pas payé ses employés depuis 3 mois. Interrogé sur la question, un des responsables aurait confier à un proche “ Nous avons mis notre argent dans la marchandise qui a été saisie, et aujourd’hui on manque de liquidités “.

Cette marchandise saisie est répartie entre les deux conteneurs où la drogue a été trouvée, en plus de l’argent en liquide qui serait destiné à soudoyer les passeurs.

Il faut noter que la 1ère cargaison saisie qui a déclenché l’enquête en cours, n’est pas encore finie et voilà encore le même cercle soupçonné s’en trouve regardé de tous les côtés. Ytou serait l’entreprise d’un général conseiller à la présidence du nom de Heri Djaguit avec d’autres pontes du régime, au sein de l’armée et l’administration.

Pourquoi l’enquête devient difficile, et jusqu’à là la justice n’arrive pas à s’en saisir de l’affaire ?

Parce que l’évidence de la culpabilité des officiers supérieurs et influents est presque établie. L’un des cerveaux est d’ailleurs le N° 3 de l’ANS, le général TOUGOUT qui est en prison avec certains de ses complices.

Le DG des douanes, le fameux Beguera qui avait gardé un moment la 1ère cargaison dans ses locaux avant de chercher à l’extraire vers 2 heures du matin, mais qui a reçu l’ordre de ne pas toucher la marchandise délicate serait aussi indexé. Pire les noms de plusieurs officiers connus circulent à N’Djamena, mais leur influence complique la finalité de l’enquête. La corruption ambiante et endémique au Tchad complique fatalement l’enquête à tous les étages.

D’après nos sources, Idriss Déby en personne a été mis au courant, et il aurait confier l’enquête à l’ANS de mener les investigations jusqu’au bout. Les responsables de ce trafic sont bien connus et identifiés, mais personne n’ose aller leur porter grief.

Dans d’autres pays, normalement dès que les services de l’État ont saisi des cargaisons aussi importantes, les personnes suspectées devraient être arrêtées en attendant la finalité des investigations et de l’enquête. Mais au Tchad, l’impunité quotidienne met un frein à toute chose légale, et malheureusement le nom du pays en prend pour son grade.

Cette affaire de trafic de drogue ne peut pas rester indéfiniment impunie au risque de s’en coller un brevet de pays narcotrafiquants, et cette fois-ci, n’allons pas accuser le désordre en Libye d’être la source de nos carences.

Tchadanthropus-tribune

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