44 prisonniers sur 58 sont morts dans une prison à la gendarmerie nationale sous la responsabilité de son commandant Zackaria Erda.

L’annonce a été faite par le procureur de la République Youssouf TOM qui fut repris automatiquement par les médias internationaux. Mais plusieurs interrogations se posent d’autant plus que certaines organisations de droits de l’homme évoquent une purge sur certaines communautés dans la région du lac-Tchad.

Est-ce une vendetta sur des personnes considérées comme prisonniers de guerre malgré leur statut de djihadiste de Boko-Haram ? Beaucoup des observateurs doutent de la sortie et l’explication louvoyé du procureur. 44 prisonniers qui meurent d’un coup doivent interpeler plusieurs esprits avisés. 

Dès lors, même si ceux-ci sont des terroristes, à partir du moment où ils sont des prisonniers, la protection et les conventions de Genève s’appliquent à eux.

Venir dire que des examens légistes démontrent que les 44 prisonniers ont des traces de substances illicites ne peut facilement convaincre tant qu’une enquête indépendante ne vient confirmer les affirmations du procureur en question.

Un fait presque similaire nous interpelle quand il y a quelque temps, le convoi des prisonniers en transfert vers Koro-Toro fut attaqué et les prisonniers assassinés par vengeance létale. Ils ont été exécutés avec certains de leurs gardes.

Qui ne peut dire que ces djihadistes de Boko-Haram ne sont pas aussi tués pour venger ?

Il n’y a qu’une enquête indépendante qui viendra convaincre les Tchadiens, et rétablir les faits dans un état de droit.

Tchadanthropus-tribune

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