Créées dans les années suivant les indépendances, les entreprises et usines de production du Tchad ont joué un rôle crucial dans l’évolution du flux économique du pays.De la semence à la production, jusqu’à la transformation, ces entités parapubliques ont généré des ressources financières qui ont stabilisé l’économie tchadienne pendant de nombreuses années.

Portées par une forte volonté politique, ces entreprises ont non seulement contribué à la croissance économique, mais elles ont également apporté d’autres avantages majeurs tels que la réduction du taux de chômage, le paiement régulier des fonctionnaires, l’autosuffisance alimentaire, et bien d’autres encore.
Cependant, une question essentielle que tout citoyen tchadien conscient et soucieux de l’avenir du pays se pose est la suivante : pourquoi privatiser ? Et, si la privatisation est inévitable, n’est-il pas urgent de procéder à une évaluation rigoureuse des entreprises concernées ?

Privatiser une structure de l’État sous-évaluée revient à asphyxier l’une des principales ressources qui contribue efficacement à l’évolution de l’économie nationale. Une privatisation partielle, si elle est bien réfléchie et fondée sur une évaluation juste, peut être bénéfique, comme en témoigne le cas de CotonTchad, privatisée à 60 % et qui présente d’énormes avantages.

En revanche, certaines privatisations totales se révèlent peu profitables pour l’État, bénéficiant davantage à des intérêts privés qu’à l’économie nationale. Ce constat est regrettable.

Aujourd’hui, nombre de pays africains concentrent leurs efforts sur l’exploitation des ressources minières pour assurer leur prospérité, en oubliant parfois que ces ressources sont épuisables. Il est donc plus qu’urgent d’appeler l’État à réinvestir et à valoriser ses structures existantes, afin de réduire le taux de chômage, de stabiliser l’économie du pays, et surtout de favoriser une croissance économique durable.

Ing Abdelmadjid BACHAR OUCHAR

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