4 novembre 2020 #TCHAD #Economie #Recettes de l’État : Dans les barrières les recettes de la corruption dépassent celui de l’État. (Enquête)
Il a fallu presque un mois pour que notre rédaction boucle complètement ce sujet qui concerne les commerçants tchadiens. Et l’inflation des produits sur les marchés tchadiens par rapport aux paniers de la ménagère à toute son explication.
Les faits se déroulent au marché de Léré, une ville non loin de la frontière avec le Cameroun, et ouvre une voie vers le Nigéria. Le constat effectué est ahurissant, et laisse penser où se situe l’autorité de l’État.
L’enquête effectuée touche les commerçants qui transportent des céréales vers le Cameroun et le Nigéria. À peine sortie de cette ville que les camions des commerçants sont stopper. Il faut pour chaque commerçant débourser plusieurs taxes sans reçus, appelés droits de fonction.
Il y a à la barrière tous les services :
Douane mobile qui prend 40 000 FCFA
Douane commerciale 40 000 FCFA
Douane de circonscription 30 000 FCFA
Gendarmerie nationale 20 000 FCFA
Préfet et sous-préfet 25 000 FCFA
Commissaire ANS. 30 000 FCFA
Police (RG). 20 000 FCFA
Police sécurité publique. 20 000 FCFA
Total : 225 000 FCFA
Tout cet argent est versé aux différents corps sans qu’un commerçant reçoive en échange un reçu ou une quittance qui justifie l’avance de ces fonds. Si un commerçant boude ou fait la fronde, on lui fait toutes les tracasseries possibles jusqu’à l’anéantir.
Pour les versements alloués à l’État (Dédouanement, BNF, Syndicats, chambre de commerce, droit de place de la mairie,) la somme versée à l’État est moins de 300 000 FCFA d’après un commerçant joint au téléphone.
Comment les agents de l’État se constituent comme de la mafia ? Que fait l’autorité centrale ?
Ce n’est pas pour rien que notre pays est classé parmi les pays les plus corrompus au monde. Les autorités concernées doivent prendre les responsabilités afin de permettre aux commerçants d’exercer louablement leur travail. C’est ainsi que les recettes de l’État s’en trouvent démunies. Un changement radical doit être observé pour le rehaussement de l’économie nationale. Sans cela notre pays sera toujours à la traine.