Les enseignants, nouvellement intégrés à la fonction publique broient du noir depuis leur prise de service. Dépassés ils ont décidés d’entrer en grève pour trois jours afin de revendiquer leurs arriérés de salaire. Ce qui paralyse le bon déroulement des cours dans les établissements publics à Ndjamena.

Trois mois pour certains,  cinq mois d’autres, comme arriérés de salaire depuis leur intégration à la fonction publique. Ces nouveaux enseignants nouvellement intégrés à la fonction publique semblent ne pas tenir devant le poids des charges sociales. Ils ont déposé les craies à partir de ce mardi 21 février pour trois jours. Un tour fait dans quelques écoles notamment celle de chagoua, de dembé, communale, le lycée collège champs de fils et le lycée Felix Eboué, le constat est le même. Certains élèves sont dans  la cours, d’autres en classe à cause de cette grève. Ces enseignants retrouvés au terrain se plaignent du sort de leurs collègues. Ils trouvent que la grève joue énormément sur le bon déroulement des cours. « Tu es intégré, tu travailles du matin jusqu’au soir, tu n’as pas un salaire, c’est un peu difficile. », Se lamente une enseignante. Un autre appel les autorités à prendre leurs responsabilités pour que ces nouveaux enseignants  intégrés reprennent le travail.

Douzoumka Léiba Salomon, Directeur de l’école communal A dans le 7eme arondissement lui,  trouve normale ce débrayage et interpelle dans la même lancé les autorités à trouver des solutions pour permettre à ces enseignants mécontents de regagner les salles de classes.  « Je comprends les enseignants qui entrent en grève actuellement par ce que c’est pour leur droit absolu. Je demande aux gouvernements de trouver une solution rapide afin que cette situation soit réglée pour que les élèves retrouvent la classe ».

Pour le porte-parole du collectif des nouveaux intégrés, Neuzilka Emmanuel, il n’est pas bien de regarder ces élèves chômés dans les quartiers mais se dit dépasser par cette situation « cette grève, elle est suivit partout et cela  a vraiment de répercussions, et nous sommes aussi désolés de le dire, parce qu’en tant qu’enseignant, voir son élève rentrer sans faire cours, nous fait mal mais ce n’est pas de notre volonté parce que nous sommes dépassés »

Le Secrétaire Général provincial du Syndicat des Enseignants du Tchad Mbaiyanan Laoukoura, lui, laisse entendre que quand on intègre les  fonctionnaires, en primo il faut réfléchir à leurs salaires. La grève jouera naturellement sur le programme et ou le calendrier scolaire, précise le secrétaire Générale du SET.

Les plus hautes autorités sont appelés à régulariser cette situation qui risque d’enfoncer le clou dans le système éducatif Tchadien, car faut-il le rappeler, plus de 5000 agents de l’Etat sont dans cette situation de sans salaire depuis leur prise de service.

Le Tchadanthropus-tribune avec Arcanciel

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