Selon les informations d’Africa Energy Intelligence, le tribunal arbitral de la Chambre de commerce international(CCI) de Paris devrait trancher, en septembre, le litige qui oppose depuis le début de l’année le cabinet français d’engineering IGETà l’État du Tchad. L’affaire remonte à la fin de l’an 2000. Le Tchad avait alors congédié cette société, qui avait remporté un contrat un an auparavant afin de mener des études devant permettre la construction d’une raffinerie à N’Djamena et d’un pipeline la reliant au gisement de Sidigui. Le développement de ces champs pétro-gazier situés dans la région du lac Tchad a depuis été repris par l’ancien gouverneur de l’État du Borno au Nigeria et proche du président tchadien Idriss DébyAli Modu Sheriff. Après la mise à l’écart d’IGET, qui demande à être indemnisé pour l’année d’études effectuées, les travaux avaient été assurés par la société Concorp dirigée par un proche de Déby, le soudanais Mohammed Abdallah Jar al-Nabi. Le Tchad, qui a plusieurs fois affirmé vouloir s’acquitter de son dû estimé à près d’un million $, n’a toutefois effectué aucun versement, invoquant des problèmes de trésorerie. Devant le tribunal de la CCI, les discussions d’ici septembre porteront en outre sur les intérêts réclamés par le plaignant qui pourraient faire doubler la note. Le Tchad est représenté par le cabinet de l’avocat Abdoulaye Adam Bahar situé à N’Djamena. IGET a quant à lui mandater le cabinet parisien Saint Yves avocats dirigé par Jean-Pierre Spitzer.

Tchadanthropus-tribune avec la lettre du Continent.

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