Les bientôt 30 ans de pouvoir d’Idriss Déby n’ont pas permis à lui, et les fils de la région de l’Ennedi Est et de Wadi-Fira, de mettre en place un projet vital en eau pour le bien des populations de ces contrées.

Les fils de la région qui entourent Idriss Déby pour perpétuer son régime n’ont pas eu le cran de réfléchir sur un projet viable en eau afin de permettre aux populations de l’est du pays, dont certains sont issus.

De l’Ennedi Est, région nouvellement créée par les vœux du prince, charcutant la cohésion de l’Ennedi tout court, jusqu’au Wadi-Fira, l’eau est rare et elle manque cruellement aux populations démunies.

Idriss Déby a choisi de bâtir une cité (Amdjaress) soit dite natale loin de Berdoba où il est né. La bourgade d’Amdjaress lotie de ses attributs ; lampadaires grâce aux plaques solaires sur des avenues goudronnées (qui ont coutées 10 milliards de FCFA dont le marché a été attribué à un proche parent).  Aéroport international avec une piste qui a une longueur plus que celle de la capitale N’Djamena, une banque dont le personnel et les clients sont à N’Djamena, un hôtel 4 étoiles qui ne sert que quand Déby est sur place, une station de relais de radio et télévision, des rues goudronnées, un ensemble de villas que tout le nord du Tchad ne possède pas, arrêtons l’inventaire. Mais l’eau n’existe pas. L’eau est source de vie diton, mais…

L’argent de l’État a été gaspillé pour le simple égo oubliant au passage l’aspect primordial d’une population qui a des priorités et qui est dans une précarité concernant l’eau.

Idriss Déby en personne quand il prend ses villégiatures dans sa bourgade aux 3 ânes se fait transporter par avion de l’eau minérale depuis N’Djamena ou le Soudan voisin. Une rotation de deux vols par semaine.

Comment peut-on se glorifier d’aimer ce pays et ses habitants et avoir cette posture ?

À quoi servent les milliards thésaurisés par certains natifs de la région alors que leurs propres parents souffrent pour l’eau ?

Celui qui a volé les Tchadiens va faire un puits pour sa famille et rester dans les havres de la capitale dans des villas de luxe, femmes claires de peaux, belles voitures V8, mais là-bas ses propres parents meurent de soif. Ils doivent faire des kilomètres pour trouver un point d’eau, et Dieu seul sait que c’est insalubre.

À quoi servent aussi les accords de coopération avec des pays comme Israël, connu pour le développement dans le domaine agraire en zone aride et désertique ? Au lieu de demander à Israël de traquer, tuer et contrôler, pourquoi ne pense-t-on pas à ces populations ?

Le monde aujourd’hui est devenu un village planétaire, et rien ne peut se cacher. La mauvaise gouvernance n’augure rien de bon, et l’injustice finit toujours par revenir à la surface. Il faut donner de l’eau à ces pauvres gens pour qu’ils cultivent la terre, qu’ils fassent boire leur bétail, mais qu’on n’entretienne pas des manques pour avilir une population et lui prendre ses fils afin d’assoir sa politique sous des lexiques communautaires.

Le Tchad et sa population ont besoin de justice et une bonne gouvernance. Tout cela ne se fera qu’avec un vrai changement.

Tchadanthropus-tribune

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