Le pétrole du Tchad a été mal négocié, ça, tout le monde le sait. L’argent du pétrole a été mal reparti sur les régions du Tchad et la population, ça aussi les Tchadiens le savent. L’argent du pétrole a servi injustement à une caste de s’enrichir à travers des royalties alors que le peuple lui-même vit dans la misère. La chute du prix de baril du pétrole a fini par mettre à nue toute stratégie des responsables qui n’ont jamais su diversifier notre économie. Vivre aux dépens des recettes du pétrole uniquement s’est avéré néfaste. Dès lors, le tarissement des entrées financières pousse les responsables d’État à revoir leur stratégie. Les négociations avec Exxon mobile et Glencore sont toujours mal faites. Idriss Déby en personne disait dans l’une de ses interviews “ qu’il devrait mieux faire “, et que les négociations avec les consortiums pétroliers devraient être faites autrement. Pour illustrer comment pataugent nos responsables à la recherche de l’argent frais, le ministre du Pétrole en personne Mr Béchir Madet écrit très clairement à la société pétrolière ESSO Exploration and Production Chad Inc., de percevoir les redevances en espèces jusqu’à nouvel ordre à partir du 02 janvier 2018. Précédemment, l’argent du pétrole est reversé à Glencore qui soustrait son dû et reverse au Tchad sa part. Est-ce que la lettre du ministre Madet ne contourne pas les engagements pris avec Glencore, et que cela va mener notre pays vers un autre bras de fer ? La demande explicite de recevoir de l’argent en espèce explique plus fortement les difficultés du gouvernement tchadien à se relever de la crise engendrée par sa faute et sa mauvaise gestion. Le pétrole tchadien à force de le vouloir, est devenu une malédiction qui mine notre pays. Au lieu de l’enrichir, ce pétrole nous endette dans notre manière de fonctionner… À suivre.

 

Tchadanthropus-tribune

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