18 octobre 2019 #TCHAD #État-d ’urgence dans le Ouaddaï : La population se dit victime d’arnaque des agents des forces de l’ordre.
La province du Ouaddaï vit depuis septembre 2019 sous le régime dit d’état d’urgence. Cependant, sur le terrain, la population accuse des agents des forces de l’ordre d’adopter des comportements qui violent des textes réglementaires.
La province du Ouaddaï est l’une des provinces touchées par le problème de la cohabitation pacifique. Cependant, elle est aussi concernée par l’état d’urgence comme la province du Sila et celle du Tibesti. Parmi les décisions prises par les plus hautes autorités du pays, l’on note le désarmement des civils. Pour l’occasion une commission dans le Ouaddaï a été mise sur pied.
Depuis que la commission a commencé son travail, plusieurs villages ont été fouillés d’où une importante quantité d’armes à feu a été récupérée.
Mais la fouille dans certains villages tourne mal. C’est le cas des villages Harazé et Ardebé dans le département d’Abgoudam. Selon les deux chefs de village, tout a commencé un jour où la commission débarque dans les deux villages pour des fouilles. Après avoir fouillé et rien trouvé, 14 jeunes ont été embarqués et conduits à la Brigade d’Abougoudam. Ces derniers ont passé 48heures en détention, nous informent les chefs des villages. Après cela, les militaires ont regagné Abéché laissant les détenus entre les mains du Commandant de brigade appelé communément CB d’Abougoudam. Ce dernier a exigé aux chefs des villages de lui donner une somme de 140 milles francs soit 10 000F par chacun avant de les libérer. Séance tenante la somme a été remise au CB qui a aussitôt libéré les villageois.
Les chefs d’ajouter que lors de la descente des éléments de la sécurité, deux jeunes ayant peur ont pris la fuite avant de se faire arrêter. Ils ont été aussi libérés avec une somme de 25 milles francs chacun.
Les deux chefs se sont plaints chez le COMGNNT qui leur a fait savoir que la commission ne prend aucun franc entre les mains des civils. Il a donc instruit le CB et ses complices qui sont, le représentant du chef de canton et un intermédiaire de leur restituer l’argent, conclut le chef de village d’Ardebé.