20 juillet 2021 #TCHAD #Exxon Mobil : Grève des salariés d’Exxon Mobil – les cadres de la major exaspèrent le ministre Torbo.
Alors que les sites tchadiens d’Exxon Mobil sont à l’arrêt depuis le 25 juin en raison d’une grève des salariés, le départ en congés de la Managing Director de la major a du mal à passer auprès des autorités.
Rien ne va plus entre le ministre du Pétrole et les cadres d’Exxon Mobil, sur fond de grève des salariés de la major depuis le 25 juin. Djarma est agacé par le blocage des négociations entre le management de la firme et son personnel, qui s’oppose aux contours actuels du projet de cession des actifs tchadiens d’Exxon Mobil à la junior (anciennement ).
Cette dernière a annoncé début juin être en négociation exclusive avec la super-major américaine pour la reprise de 40 % de plusieurs gisements à Doba (sud du pays) qu’Exxon Mobil opère avec et la (SHT – AI du ). Les autorités tchadiennes doivent encore valider la transaction. Le personnel d’Exxon Mobil devrait ensuite être transféré vers Savannah, sous des conditions qui restent à négocier.
Agacé par la gestion de cette crise par Exxon Mobil, Djarma a fait part de son mécontentement dans une missive adressée le 8 juillet au Senior Vice-Président Global Up Stream Conventionals, . Il lui reproche notamment, à demi-mot et sans citer son nom, l’absence de la présidente-directrice générale au Tchad d’Exxon Mobil , qui a quitté le pays « pour des raisons de congé, alors qu’elle affirme détenir un mandat et une offre pour la poursuite des discussions », indique Djarma.
Le budget de l’État plombé par la grève
Le ministre du Pétrole demande dans sa lettre à Exxon Mobil de « bien vouloir transmettre ladite offre au ministre de la Fonction publique […] et désigner un médiateur habile ouvert au dialogue pour la poursuite des négociations ». Il conclut en renvoyant âprement Exxon Mobil au Code du travail, qui prévoit que « pendant tout le déroulement de la grève, les parties ont l’obligation de poursuivre les négociations ».
Les autorités veulent à tout prix régler rapidement la situation. L’État récupérant une partie des bénéfices dégagés quotidiennement grâce à la production de pétrole, chaque jour de blocage des activités dans le bassin de Doba impacte négativement son budget.