Leader du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), Mahdi Ali, a réagi sur les ondes de Rfi au mandat d’arrêt émis contre les rebelles tchadiens et soudanais dont son nom a été cité par le procureur général de Tripoli.

 

« Notre lutte est nationale et laïque et nous n’avons pas à nous mêler dans les problèmes intérieurs de la Libye » a déclaré Mahamat Mahdi Ali depuis sa base en Libye. Parmi les autres dirigeants des groupes rebelles tchadiens figurent aussi : Timan Ardami, Mohamad Hassan Boulmaye, Mohamad Nouri, Kingabé Ougouzeimi de Tapoul.

Qui est derrière ce mandat d’arrêt contre les insurgés tchadiens ?

La main d’Idriss Deby, de l’Union africaine et Union européenne n’est pas étrangère à cette démarche judiciaire qui vise à neutraliser les rebelles tchadiens qui menacent d’attaquer le régime de Ndjaména.

Parmi les dirigeants des groupes rebelles tchadiens, seul Mahdi se trouve sur le terrain alors que Timan Erdimi est au Qatar, Mahamat Nouri en France et Hassan Boulmaye, enlevé au Niger et dont on a plus des nouvelles et Kingabé Ougouzeimi de Tapoul est titulaire d’un statut de réfugié politique, il est basé à Genève en Suisse.

Que faut-il retenir ?

Au regard de cette poursuite judiciaire émise à l’encontre des chefs rebelles tchadiens, il faut retenir leur division, leur refus de s’accorder sur l’essentiel pour mener ensemble un combat qui se veut collectif, leur égo. Aujour’dhui, plus que jamais, l’heure est grave pour eux et le peuple tchadien qui espérait un changement quelle que soit la forme. Ce que les gens oublient Idriss Deby dispose des moyens et utilise tous les leviers pour neutraliser ses adversaires politiques.

Les craintes

Ce qu’il faut craindre c’est le mandat d’arrêt risque d’être internationalisé pour atteindre les autres leaders des mouvements rebelles qui ne se trouvent pas en Libye.

L’unité s’impose

Devant ces manœuvres multi-formes d’Idriss Deby d’abattre toute résistance à son pouvoir, l’unité de toutes les forces politiques, de la société civile et des mouvements citoyens, est plus que jamais une urgence pour libérer le peuple tchadien qui croupit sous une dictature répugnante qui s’étend vers les 30 ans de règne.

En clair, aucun parti politique, aucun groupe rebelle, aucune organisation de la société civile ou aucun mouvement citoyen ne peut seul évincer, le régime actuel au Tchad qui bénéficie de tous les soutiens du monde entier contre le peuple tchadien agonisé.

RFI

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