Titre : « MESSAGE DE CLARIFICATION 1 » (09/08/2018) .

(Après formule rituelle de musulmane de salutation).

 

Ce bref clip, c’est pour répondre à certaines interrogations. Ces derniers jours, j’ai reçu beaucoup de contacts, de l’intérieur du pays et de l’extérieur, reflétant une certaine confusion quant à l’information. Aussi, je voudrais clarifier la situation en trois points essentiels.

 

PREMIER POINT : Suis-je déjà arrive à Ndjamena ? La réponse est « non ». A ce jour (09 août), je suis encore présent en France. II est vrai que j’ai décidé de retourner à Ndjamena, mais je ne peux encore préciser la date, car cela ne dépend pas de moi ; c’est d’abord entre les mains de Dieu, et c’est lié à la finalisation de démarches administratives et de questions organisationnelles, et je vous tiendrai au courant, dès que je serai en mesure d’annoncer une date exacte de voyage.

 

DEUXIEME POINT : Beaucoup de questions tournent autour du contenu exact de l’accord avec le gouvernement tchadien, et comment cela a pu se faire avec une telle rapidité et une telle simplicité. La réponse : il n’y a eu aucun accord avec le gouvernement, aucune négociation, ni dans un cadre individuel, ni dans un cadre organisationnel, ni dans le cadre global de l’opposition. Tout ce qu’il y a eu, c’est que le gouvernement a émis une ordonnance d’amnistie générale, visant tous ceux qui ont été condamnés par la Justice, entre autres pour participation aux actions armées. Et comme j’étais sur la liste des condamnés, j’ai décidé d’interagir positivement avec cette initiative du pouvoir, et j’ai fait une déclaration à Radio France Internationale (RFI), acceptant cette amnistie et exprimant ma disponibilité à participer à la vie politique civile, dans le cadre institutionnel. Il est évident que la dialogue politique est une nécessité, car le Tchad a beaucoup souffert des dissensions, des guerres, en sacrifiant les vies de ses jeunes, de façon très affligeante ; mais ce dialogue souhaitable pouvant aboutir à un règlement politique globale et définitif, ne peut se limiter à ma position personnelle ou à l’ordonnance d’amnistie. Cela dépend en premier lieu de la volonté du gouvernement et son sérieux dans cette perspective, et cela dépend aussi des autres forces politiques tchadiennes, dans la diversité de leurs positionnements et leurs orientations. Il est souhaitable que cela puisse se réaliser dans un proche avenir mais, à l’heure actuelle, cela n’est malheureusement pas le cas.

 

TROISIEME POINT : Quelle est l’étape suivante ? A ce stade, ma position est tout à fait personnelle, me basant sur le principe « Si tu as tranché, place ta confiance Dieu » (Coran, sourate III, « La famille d’Imran, verset 159). Cependant, la cause tchadienne est ininterrompue, car notre peuple est toujours en train de souffrir. Si Dieu me prête vie, après le retour à Ndjamena, je tâcherai d’écouter toutes les voix, celle de la base populaire, les partis d’opposition, les syndicats, les organisations des droits de l’homme, y compris la voix du pouvoir. J’espère pouvoir en tirer une conception précise sur l’action future. Et, dans cette éventualité, je procéderai à une large consultation avec tous les frères, à l’intérieur et à l’extérieur, me basant sur l’autre principe, plus essentiel ; « consulte les sur toute chose » (même verset). Je m’efforcerai de prendre l’avis de tous, autant que faire se peut, en particulier l’avis de collègues militants et des compagnons « au long cours », à qui j’exprime mon estime et mes salutations, avant et après toute chose, et qui ont toujours une place au cœur du cœur, tant que nous sommes sur cette terre. Assalam Alaïkoum (fin) Acheikh IBN-OUMAR –

Traduction du clip vidéo originellement en arabe.

Acheikh Ibn Oumar

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