Quelques semaines après sa première visite au Mali, le 19 mai, Emmanuel Macronse rendra de nouveau à Bamako, le 2 juillet. Le chef de l’Etat français, qui répond à une promesse faite à Ibrahim Boubacar Keïta(IBK), participera au sommet extraordinaire du G5 Sahel. Cette rencontre doit lancer officiellement la force « antiterroriste » commune aux Etats membres (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad). Celle-ci vise à endiguer les menaces terroristes qui essaiment dans un « triangle mort » à cheval entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, où le dispositif Barkhane est inopérant Elle est appelée à se déployer dès août-septembre avant d’être totalement opérationnelle avant la fin 2017. Cela veut dire que le dispositif Barkhane sera diminué de la moitié de son effectif à N’Djamena et dans une partie du Tchad. Certaine langue laissent comprendre que c’est lors des dernières visites à Paris des présidents ivoirien et sénégalais que la décision d’isoler Idriss Déby et de ne pas lui laisser les mains libres sur l’aspect sécurité du Sahel. Un site déjà repéré entre le Niger et le Mali devrait faire l’affaire.

Attendu à 9 h (heure locale), Macron y précisera les modalités du soutien français et devrait pousser à une « multilatéralisation » des soutiens au G5 Sahel. Pour l’instant, seuls l’Allemagne et l’Union européenne (UE) sont impliqués logistiquement et financièrement. Paris recherche l’appui d’autres pays comme la Belgique, les Pays-Bas, les Etats-Unis mais aussi celui des Nations unies.

De plus en plus sceptique quant à la multiplication des opérations militaires dans la sous-région (Barkhane, Minusma), Idriss Deby sera avec le mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et en plus d’IBK, hôte du sommet – l’un des seuls chefs d’Etat à rencontrer le président français en entretien strictement bilatéral. Macron profitera également de sa présence pour pointer « l’enlisement » des suivis de l’accord d’Alger signé en juin 2015. Il clôturera sa journée par une réception avec la communauté française du Mali, à la résidence de France. Notons que le président Idriss Déby a demandé à rencontrer le président français Emmanuel Macron en tête à tête, chose qui lui a été accordée. Dans le sillage de la délégation française, un officiel sous couvert de l’anonymat avance avec assurance, “Nous sommes loin des ordonnances des pré carré. Le président Emmanuel Macron écoutera les doléances de son homologue tchadien, mais de là à l’adouber, il y a du chemin à faire“… A suivre.

Tchadanthropus-tribune avec la lettre du Continent

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