1. Première réaction à chaud

Je suis complétement effaré par le prépositionnement paradigmique de Jean-Paul Pougala1-3 Oser faire une concurrence mémorielle de souffrance entre Félix Mounier et Cheikh Anta Diop, qui serait le pur produit de la France coloniale, est une limite à ne pas franchir, mais allégrement franchie par M. Pougala.

Cheikh Anta Diop n’a jamais déclaré, qu’il a été l’innovateur du carbone 14. Le carbone 14 est connu bien longtemps avant lui, et sert à faire des datations, à travers une formule mathématique, connue des physiciens nucléaires et même des Professeurs en physique-chimie. Une fois la datation effectuée avec précision, il lui a été possible maintenant de répondre à l’une des questions cruciales du Colloque International du Caire en 1974 : « Qui est responsable de la brillante civilisation de l’Egypte antique ? Des Blancs, des Arabes ou des Noirs ? » 4

La réponse de Cheikh Anta Diop et de Théophile Obenga fut sans ambages : « L’Egypte pharaonique, de par l’ethnie de ses habitant, et de par leur langue, appartient en totalité, depuis le balbutiement néolithique, jusqu’ à la fin des dynasties indigènes, au passé humain des Noirs de l’Afrique » 4.

Or les Egyptologues arabes et européens, en exhibant des échantillons, provenant des momies romaines, nos prédateurs, affirment le contraire que « la population primitive, qui occupe la vallée nubienne et égyptienne du Nil, appartenait à une race brune, méditerranéenne ou encore eurafricaine, appelée hamite ou khamite. Cette population serait leucoderme, même si sa pigmentation pouvait aller jusqu’au noire ».

Ce Colloque du Caire, a sonné la fin de récréation aux falsificateurs de l’histoire africaine.

Quels sont les objectifs de Pougala, en se livrant à une telle attaque récurrente ?

A l’heure où les Kemites sont dans une phase de rupture gérationnelle et que cette génération doit accomplir sa mission ou la trahir, il importe peu de nous attarder sur les élucubrations de Jean-Paul Pougala.

  1. Deuxième réaction à froid, longue certes, mais a le mérite d’anticiper les arguments d’hier, d’aujourd’hui et de demain de Jean-Paul Pougala.

La colère n’est jamais bonne conseillère. Il faut prendre le temps de lire et d’analyser à froid, les thèses développées par notre géostratégie, qui ne sont d’ailleurs pas les siennes, mais empruntées dans des ouvrages de référence d’un certain nombre de Juifs. Lisez-les chez Jean-Paul Pougala. Je ne les reproduirai pas pour leur faire une publicité inutile.

En gros, Pour Jean-Paul Pougala, qui épouse les thèses de ces Juifs, il y aurait une égalité mémorielle parfaite de souffrance, voire de génocide, subi par les Juifs et les Noirs au cours de l’histoire.

Si tel en était le cas, comment comprendre alors que les Juifs s’en sortent mieux que les Noirs, qui continuent à se complaire dans leur position victimaire ?

J’ai la nette impression de suivre l’émission WebTV de « MOBALI MAKASI qui parle aux Kamits »5.

Ce dernier, se faisant passer un « Francis leucoderme ou nègre », pose des questions bêtes à l’invité du jour. De deux choses, l’une. Soit la question est vraiment bête, et la réponse de l’invité de jour, vient à point nommé. Soit cette question n’est pas bête du tout, et Francis, en son âme et conscience, prêche le faux pour avoir le vrai, afin d’éclairer la lanterne des « analphabètes notoires africains » qu’il qualifie « d’amnésiques », prompts à consommer de n’importe quoi.

Telle est ma réaction aux critiques de Jean-Paul Pougala sur Cheikh Anta Diop.

Soit notre géostratège prêche le faux pour avoir le vrai, en obligeant les panafricanistes à réagir face à ce « torréfacteur (occidental, ajouté par moi) qui nous crame » (MC Solaar 🙂6. Soit, il est complètement à côté de la plaque.

D’abord :

 « On ne compare que ce qui est comparable »,

« On ne mesure que ce qui est mesurable »,

« Ce qui se ressemble, s’assemble ».

Vis-à-vis des Juifs, qui sont leurs semblables par la couleur de peau, les Occidentaux ont une conscience douloureuse, d’avoir participé de près ou de loin, à leur génocide. Comme si c’est pour se dédouaner, ils sont plus que généreux dans leur contribution en tout genre pour le renforcement de l’Etat d’Israël, parfois de façon irrationnelle, vue l’impasse du conflit israélo-palestinien.

A la décharge de Jean-Paul Pougala, il y a chez les Juifs, le sentiment d’être dans un contexte géopolitique systémique difficile, qui tisse la cohésion du groupe, loin d’une vision à la « Black Lives Matter » des Afroaméricains, qui n’ont probablement pas encore atteint le seuil critique, pour passer du stade victimaire au stade afrocentrique, dont parle leur compatriote, le Pr Molefi Keté Asante7.

Autant, nous ne croyons pas à la concurrence mémorielle, car pour un Juif exécuté par un nazi dans un camp de concentration, c’est toute la race humaine entière qui est en deuil, autant, nous ne croyons pas que « l’holocauste des Juifs, est le summum de l’holocauste ».

Le Pr Sesh Rekhmiré Coovi Gomez dans son dernier Vidéo-Life 8, consacré à l’ouvrage du Pr Assani Fassassi, « le péché du Pape contre l’Afrique » ne disait-il pas :

« De tous les crimes perpétrés par des êtres humains sur d’autres êtres humains, et ce, depuis que le monde est monde, la traite négrière européenne, épisode tragique de l’holocauste noir, fut sans doute, le crime le plus abominable, le plus inqualifiable, le plus abject et le plus répugnant contre l’homme. Les Occidentaux ont inventé une expression : le crime contre l’humanité. Les leucodermes connaissent-ils l’humanité ? Les Kemites parlent des Nègres, des Amérindiens, les Halogènes australiens, décimés et non de l’humanité. L’humanité est une abstraction pour camoufler les génocides contre les peuples dits de couleurs. L’industrialisation accélérée des nations européennes et américaines, est la conséquence de la pratique de la traite négrière et non par leur savoir-faire, ni par leurs technologies ».

L’idée d’un Nègre amnésique qui ne retient rien de l’histoire de sa tragédie, n’est pas nouvelle.

Récemment encore, Richard Smith 9, célèbre guitariste anglais, lors d’une interview, n’y va pas par quatre chemins 

« Les Blancs sont des calculateurs et protègent leurs intérêts. Ils ne sont pas émotifs comme les Africains. Les Blancs ont dépassé ce stade. Si le lion a pitié de la gazelle, c’est lui qui va mourir de faim. Les Africains ne comprennent pas les lois de la nature. Pour tout, ils se confient à la superstition et à la religion. La différence entre Noirs et Blancs, c’est que les Noirs ne réfléchissent pas, ne pensent pas. Les Noirs n’utilisent pas leur capacité intellectuelle et très peu des Noirs, sont analytiques. Lorsque quelques Noirs percent, nous les admettons à nos côtés ou les éliminons d’une manière ou d’une autre, le plus souvent de la main d’autres Noirs.

Nous leur avons apporté notre Dieu et inventons continuellement des concepts flous, pour leur embrouiller davantage.

Dans 100 ans, leurs descendants seront plus esclaves qu’ils ne sont aujourd’hui. Ils sont déjà malheureux que la génération de leurs parents. Et ils croient naïvement que le nombre sera leur force. Regardez comment, ils se noient en mer pour venir plus glacés en Europe. Nous les avons conquis avec quelques dizaines des nôtres et l’aide active de leurs dirigeants (des Noirs qui vendent les leurs pour de faux emplois/prostration).

Nous les avons forcés à parler et à écrire dans nos langues. Ils se jugent même les uns les autres sur la mesure dans laquelle on peut parler comme nous. Nous contrôlons leurs descendants plus que nous les contrôlons actuellement. Ça arrive déjà !

Si on leur donne l’opportunité, ils sont prêts à abandonner leur terre pour venir comme esclaves volontaires, plutôt que de construire leur terre avec détermination et engagement. D’autres personnes ont compris notre jeu, (comme les Chinois, les Indiens, les Coréens, etc.). Ils ont commencé à utiliser les mêmes connaissances que nous, pour protéger et dissuader, mais les Noirs n’ont rien compris ».

Et Richard Smith de conclure : « Je suis désolé d’être aussi brutal dans ma soumission. Rien de personnel, je suis juste clair ».

Les Kemites acceptent la critique et ne fuient pas le débat d’idées, n’épouvantent pas leurs adversaires par des menaces verbales ni des injures. C’est la posture des ignorants, car dépourvus d’arguments, ils font usage de la violente physique et verbale, pour intimider.

Sortons de cette posture.

Cochons les grilles où le parler-franc de Richard Smith et de Jean-Paul Pougala, à la remorque de certains Juifs, cadrent complètement avec les comportements des Noirs, qui n’ont jamais appris de l’histoire de leur tragédie. Mais Cheikh Anta Diop n’a aucun rapport avec ce phénomène.

Première grille de cadrage : Les Noirs ayant subi toutes sortes de procédure de déshumanisation, sont aujourd’hui, des Êtres complexés, aliénés, corrompus, débouchant à la haine d’eux-mêmes ou la haine de soi : l’autophobie, qui à son tour, conduit à la « servitude volontaire »

 Ce franc-parler de Richard Smith, cadre bien avec certaines élites africaines détentrices des « certificats d’acculturation académiques » (Sesh Rekhmire Gomez) et des sous-préfets, à la peau noire, mais aux masques blancs, à la tête des micro-états africains. Ce sont des corrompus, des aliénés, des complexés, se complaisant dans la servitude volontaire du franc CFA.

            *Tel est le cas de Léopold Sédar Senghor, plus royaliste que le roi français, qui croit dur comme le fer que « la raison est hellène et l’émotion est nègre ».

            *Tel est le cas de Houphouët Boigny, un usurpateur du rôle fondateur du Rassemblement Démocratique Africain(RDA), considéré comme une élite ivoirienne la plus aliénée à la France, qui, avec son « groupe réactionnaire et rétrograde de Monrovia », a mis en minorité, le 25 mai 1963, dans l’African Hall à Addis-Abeba, Kwamé Nkrumah. Sur les décombres de cette capitulation historique aux causes africaines des Houphouët Boigny et Cie, a surgi la CEDEAO, un organisme crée par la France pour court-circuiter le panafricanisme et les Etats-Unis d’Afrique de Kwamé Nkrumah.

La CEDEAO est une institution, qui permet à la France, de diriger et de manipuler les Etats-Ouest-africains. Son embargo actuel contre un Mali, en cours de révolution, en tirant les ficelles des réseaux françafricains, le démontre à suffisance.

            *Tel est le cas d’Alassane Dramane Ouattara, alias ADO, crétois et traite psychopathe aux causes ivoiriennes et africaines, jamais connu dans l’histoire,

            *Tels sont les cas des potentats au pouvoir depuis plusieurs décennies en Afrique centrale, qui « ne créent ni ne transforment », car totalement acquis aux causes des loges maçonniques et des Rose-Croix. Reproduisant à l’identique la démocratie occidentale en y ajoutant un soupçon d’air tropical, ils organisent des élections avec toujours la contre-vérité des urnes, c’est-à-dire, qui perd, gagne.

Les études de Cheikh Anta Diop et ses disciples sont financées par l’Occident pour faire des « Êtres Noirs avant autre chose », affirme Jean-Paul Pougala

Quand Jean-Paul Pougala dit que l’Occident finance les études des disciples de Cheikh Anta Diop, afin qu’ils deviennent des « Êtres Noirs avant autre chose », je ne vois rien d’insultant. Qu’il y a-t-il de mal à ce que les études et les recherches faites par les Noirs soient effectivement centrées sur leurs propres paradigmes ? C’est cela l’afrocentricité 7.

 Mais en réalité, le but poursuivi par les Européens et les Américains, en finançant les études des Noirs, est de faire en sorte que ces derniers ressemblent à leur image, des Noirs certes, à la peau noire, mais au masque blanc. En somme, « des Nègres de maison » (Malcom X).

On ne peut pas dire que Cheikh Anta Diop et ses disciples sont des « nègres de maison ».

Le système éducatif français et le traumatisme des Noirs

Le système éducatif français, par exemple, est celui qui aliène le plus l’esprit des Africains. Il les oblige à réfléchir, à parler, à lire, à écrire, à agir selon les logiciels argumentatifs des élites françaises.

Quel cocktail obtient-on si on ajoute à cette aliénation culturelle, le problème psychologique et psychiatrique du Noir qui est son traumatisme sur une longue période millénaire ?

-14 siècles d’esclavage arabo-musulman,

-4 siècles de la traite négrière européenne,

-1/2 siècle de la colonisation,

-Des mécanismes de reconquête coloniale, solidement mis en place depuis 1960 en Afrique comme :

*les bases militaires,

* les multinationales en situation de quasi-monopole,

*la zone franc CFA depuis 1945,

*une Afrique sous une stratégie de chaos avec instrumentalisation du jihadisme, qui met le continent à feu et à sang ?

Ce chaos a pour but de ne jamais permettre aux Africains d’avoir la lucidité, ni le temps de l’organisation de leur libération des mécanismes de l’impérialisme.

D’un côté, on dit que les Africains se complaisent dans leur position victimaire, de l’autre, on fait tout pour qu’ils ne puissent pas avoir la lucidité, ni le temps de s’organiser, avouer que c’est tout de même contradictoire.

*comme si cela ne suffisait pas, l’Afrique est le terrain d’expérimentation des maladies exotiques, crées de toute pièce au laboratoire P4, de haut degré de dangerosité comme le virus du Sida, le virus d’Ebola, etc.

Le Covid-19, ironie du sort, n’a frappé durement que les populations innocentes d’Europe occidentale. Ces dernières sont victimes des effets collatéraux d’une arme qui ne leur est pas destinée. Prises de court, les oligarchies occidentales au pouvoir, en relation incestueuse avec leurs apprentis sorciers, illuminatis et Big-Pharma, ne contrôlent plus rien. Tout échappe à leur contrôle. Elles n’ont pas eu le temps de comprendre le retour du boomerang. Car trop, c’est trop. Elles n’ont toujours pas compris, qu’il n’est pas permis à la nature d’apporter un seul iota à la création divine.

Tout cela, laisse des traces indélébiles chez le Noir. Le Noir a peur du Blanc. Il croit que la « vérité est blanche ».

Cela nous amène à nous poser sérieusement la question de la concurrence mémorielle. Les Juifs ou les Noirs ?

Le dire n’est pas trouver aux Noirs, des circonstances atténuantes à leur situation victimaire, mais de comprendre pourquoi le Noir intériorise le transfert d’agressivité du Blanc à son égard jusqu’à la détestation de soi, la haine de soi. Cette autophobie du Noir fait que les Noirs dans leur grand ensemble sont des « paniers à crabe pour d’autres Noirs » : ceux qui veulent s’en sortir, sont écrasés par les autres.

Ce n’est pas tout.

Deuxième grille de cadrage : « Nous leur apportons notre Dieu »

 Oui, l’Occident et les Sémites ont apporté aux Africains la religion abrahamique et l’islam. Les deux religions dites révélées, se livrent à une complétion par procuration, en instrumentalisant les Africains chrétiens et musulmans, pour contrôler et dominer l’Afrique. Les Wahhabites de l’Arabie Saoudite, du Qatar et des Emirats Arabes Unis, financent des mosquées, qui poussent comme des champignons sur toute l’étendue de l’Afrique, sans parler de leurs appuis financiers et en armes au jihadisme international.

 De l’autre les églises de « réveil pentecôtistes » et de l’église catholique apostolique romaine, se déchainent en églises de « sommeil » sur le continent.

Les 2 religions (islam et église), sont les seules activités constamment en effervescence en Afrique, avec les moyens colossaux, télévisuels, qui promettent aux Africains un paradis non pas sur terre, mais dans le ciel, les contraignant à l’inaction au lieu d’avoir la lucidité pour vaincre les forces de ténèbres. Car, la question du jour en Afrique, est vaincre ou mourir, au devoir de témoigner à nos générations futures.

Troisième grille de cadrage : « Nous inventons des concepts flous pour leur embrouiller davantage »

Ces concepts flous sont plus vrais dans le domaine économique, élaborés par les experts de la BM et du FMI.

Il y a eu d’abord les concepts flous des :

            *Pays sous-développés,

            *Pays en voie de développement,

            *Puis, après l’échec des Plans d’Ajustement Structurels(PAS) simples et renforcés en 1999, l’Occident inventa le concept de la lutte contre la pauvreté, par un constat simple : plus un pays est pauvre, plus il est endetté, d’où l’appellation « pays pauvres très endettés(PPTE) ».

Mais quel est le pays africain qui peut bénéficier de « l’Initiative de PPTE », quel autre est-il sur « le point d’achèvement de PPTE » ?

Des concepts bidons, flous, incompréhensible par les experts de la BM et du FMI eux-mêmes, mais qui ont le mérite d’être avalés par les affidés africains au pouvoir.

Les Français qui « n’ont pas de pétrole mais ne sont pas à court d’idées », ont pris part activement à la conception de ces concepts, car disent-ils « ce sont des moutons, ils vont tous gober ».

*Alors que les « Objectifs du Développement pour le Millénaire », n’ont pas produit les effets escomptés, on passe déjà à « l’Emergence », avec tout un pan entier du territoire, où vit la majorité de la population en dessous du seuil vital, sans eau potable, sans infrastructure routière, sanitaire, éducative, électricité etc.

Quatrième grille de cadrage : « Nous avons forcé les Africains à parler et à écrire dans nos langues »

Dire le contraire, c’est mentir à soi-même. Les Francophones et les Anglophones africains se battent pour la défense des langues de leurs bourreaux. Le Cameroun en est la parfaite illustration.

Une langue véhicule la conscience historique d’un peuple qui la parle et oblige les autres qui s’y adonnent à réfléchir, à lire, à écrire et à parler à travers le paradigme de cette langue. Ainsi, les Africains, les premiers à découvrir l’écriture dans l’histoire humaine, se retrouvent piégés dans un désert linguistique par le legs de la colonisation.

Il est plus que temps de limiter les dégâts.

Or les seuls, qui ont permis aux Africains d’entrevoir la voie de limiter les dégâts dans cette navigation à vue dans le désert linguistique, ce sont les Pr Théophile Obenga et Cheikh Anta Diop, qui apparaissent, malheureusement pour Jean-Paul Pougala, comme des « épouvantails ».

La question linguistique est l’argument dirimant qui a permis à nos deux savants de prendre le dessus sur toute la communauté scientifique mondiale réunie au Colloque du Caire en 1974. Un argument dirimant, est un argument qui n’appelle à aucun contre argument.

Se fondant sur la linguistique historique comparative, le Pr Obenga a permis aux Africains d’aboutir à leur langue originelle, qui a survécu au vent et à l’ouragan de l’histoire : c’est le négro-égyptien, ou les « Medu Netcher ».

Il va falloir revenir aux Medu Netcher, car aucune langue africaine, la plus parlée et connue comme le swahili, le lingala, le kinrwanda, le bambara, le tchadique, l’haoussa, le fulfulde, le wolof, le douala, etc., ne fait l’unanimité pour être choisie comme langue panafricaine.

Mais voilà, à l’heure des nouvelles technologies d’information et de communication(NTCI), il existe des éditeurs de traitement de texte en hiéroglyphe, connus comme « l’Editeur Rosette10 » et « Fabricius »11, en anglais, français et arabe. Aucune langue africaine. Les spécialistes de la linguistique africaine existent et maitrisent même l’informatique, mais ne se posent même pas la question des enjeux de la nécessité d’une langue africaine commune. Le hiéroglyphe dans une combinaison linguistique des langues de nos prédateurs. Quelle honte !

Cinquième grille de cadrage : « Les Chinois, les Indiens, les Coréens, etc. ont compris notre jeu. Ils ont commencé à utiliser les mêmes connaissances que nous, pour protéger et dissuader, mais les Noirs n’ont rien compris »

Dire le contraire, c’est encore se mentir à soi-même. Je me suis permis de calculer la durée de la descente aux enfers du peuple africain et de sa diaspora. Si notre repère est le 6ème siècle, avec la perte des initiatives historiques de l’Egypte antique, nous sommes en 2020, et le monde kémite est toujours en mode hibernation, voilà bientôt 2 millénaires (moins 620 ans). Il va falloir se réveiller. Trop, c’est trop.

Mais voilà, quel que soit le côté par lequel, on prend le problème de la puissance de dissuasion de l’Afrique, on bute sur les contradictions fondamentales de l’obsolescence des institutions africaines comme l’UA et des institutions économiques sous régionales.

Il est impossible de parler d’une Afrique puissante sans une révolution pour instaurer le panafricanisme et les Etats-Unis d’Afrique.

La recette est connue, c’est l’Etat fédéral africain de Cheikh Anta Diop, n’en déplaise à Jean-Paul Pougala.

Rendre à César, ce qui appartient à César

Pour Jean-Paul Pougala, le peuple africain a faim. Il faut créer des entreprises et lui donner à manger, car avant que n’arrivent les Etats-Unis d’Afrique, qui ne sont que des « illusions du passé » de quelques intellectuels africains, le peuple africain aura le temps de mourir de faim. Et c’est à son honneur, il faut le reconnaître, de mettre ses compétences dans l’émulation des industries agro-alimentaires.

Certes, il y a le marché intérieur de la consommation. Mais l’industrialisation à grande échelle, nécessite l’élargissement du marché régional vers l’inter-régional, voire l’international.

Et là, Jean-Paul Pougala a constaté, constate et constatera, qu’il y a blocage par les mécanismes de la zone franc CFA, des accords de « partenariats de l’UE avec l’Afrique », qui limitent l’accumulation primitive du capital et la bancarisation.

Les activités professionnelles de Jean-Paul Pougala dans son Institut en Géostratégie et le passage de la théorie à la pratique, sont très louables, à plus d’un titre.

Mais pourquoi faire de cette activité, une orientation exclusive de libération de l’homme africain ?

Pourquoi les panafricanistes comme Jean-Paul Pougala, ne devraient-ils pas, à chaque étape de lutte, se contenter de la somme positive de ses actions avec celles de Cheikh Anta Diop et ses disciples ? Il doit savoir plus que tout autre que « tout chemin mène à Rome ».

Grille de non- cadrage et conclusion : « Les Africains croient naïvement que le nombre sera leur force. Nous les avons conquis avec quelques dizaines des nôtres et l’aide active de leurs dirigeants »

Une fois n’est pas coutume, les Blancs font l’apologie de leurs technologies et de leurs « frappes chirurgicales », pour mâter la révolution africaine en marche.

Mais, ils se trompent, pour cette fois de cible. Pour plusieurs raisons.

  1. L’Occident est désormais en face d’une cible, constituée par plus de 77% de la Jeunesse africaine, qui a longtemps, mais vraiment très longtemps transcendé la peur. Le discours lénifiant, menaçant, colonialiste, méprisant, raciste des oligarchies occidentales au pouvoir, est le cadet de leur dernier souci. Aller en guerre, nécessite une préparation du mental. Ainsi, la cérémonie du « Bois Caïmouna » 12, le 22 août 1792, qui a préparé mentalement les résistants haïtiens, opposés à la traite négrière européenne, a sonné le glas de la défaite de l’armée de Napoléon 1er, une armée la plus puissante du monde. Mais battue à plate couture, dans une guerre héroïque qui a duré 12 ans (1791-1804), dirigée par Toussaint Louverture et Jean Jacques Dessalines. Le 1er janvier 1804, est la date de libération d’Haïti, qui a été le 1er état indépendant au monde. L’Occident est bien placé pour comprendre qu’on ne gagne pas une guerre en misant exclusivement sur les frappes chirurgicales. Sinon, sa déculottée mémorable au Vietnam et en Afghanistan, ne fera pas cas d’école dans les livres d’histoire. Si cette jeunesse africaine, a désormais le mental d’acier, c’est grâce à une autre cérémonie du « Bois Caïmouna », initiée par Cheikh Anta Diop et ses disciples. Il sera impossible à l’Occident d’utiliser ses ruses Séthiennes pour la distraire et la détourner de sa trajectoire. Ça arrive déjà !
  2. Le monde est désormais multipolaire et aucune puissance au monde, n’est en capacité d’interdire à cette jeunesse, qui a opéré une rupture générationnelle avec celle dont l’Occident s’est octroyé les appuis de lèse-majesté, de nouer des alliances stratégiques ponctuelles avec d’autres puissances, sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant. Une rupture générationnelle veut dire une révolution dans tous les domaines d’acquisition de la souveraineté. Ces domaines de souveraineté, elle les connait désormais, grâce à Cheikh Anta Diop et à ses disciples.
  3. Cette génération de rupture générationnelle, ne fera pas du « copier-coller à la chinoise, coréenne ni indienne etc. ». Elle s’appuiera sur les sciences et la technologie, pour puiser à la racine de la conscience historique de ses ancêtres, la source vivifiante, pour bâtir une nouvelle Afrique encore plus forte que celle des « 2 terres aimées » (Tamery Sematawy), qui a bâti les pyramides.
  4. La génération issue de cette rupture générationnelle, n’a pas d’autre choix : accomplir sa mission ou la trahir.

Références :

  1. Jean-Paul Pougala : Partie 1/3 : « Les erreurs de nos prédécesseurs : l’exemple de Cheikh Anta Diop. Extrait de « Comprendre l’Histoire de l’Afrique », ouvrage en cours d’écriture
  2. Jean-Paul Pougala : Partie 2/3 : « Cheikh Anta Diop, un savant atypique ou une diversion de la France. Extrait du même ouvrage référencé en cours d’écriture.
  3. Jean-Paul Pougala : Partie 3/3 : « Titre non révélé ». Extrait du même ouvrage référencé en cours d’écriture.
  4. Dans le cadre de la rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique, sur l’initiative de l’UNESCO, s’est tenu au Caire, du 28 janvier au 3 février 1974, un Colloque International sur « le peuplement de l’Egypte ancienne et sur le déchiffrement de l’écriture méroïtique », qui réunissait des Egyptologues du monde entier, parmi les plus influents. Compte-rendu publié par l’UNESCO et dans le volume II de l’Histoire générale de l’Afrique, ainsi que dans la Revue « Ankh », N° 3, juin 1994
  5. Emissions WebTV de « MOBALI MAKASI parle aux Kamits »
  6. MC Solaar : « Solaar Pleure », Cinquième AS, 20 février 2017
  7. Molefi Keté Asante : « L’Afrocentricité ». Traduction Ama Mazama. Ed. Menaibuc, 2003, 222 p.
  8. Pr Sesh Rekhmiré Coovi Gomez. Vidéo-Live sur l’ouvrage du Pr Assani Fassassi : « Le péché du Pape contre l’Afrique ». Lien :  https://www.youtube.com/watch?v=L67K-mr5e1k. Accédé le 28 juillet 2020
  9. Richard Smith, célèbre guitariste anglais, interview, recherche de la source en cours
  10. Editeur Rosette est une lecture et traduction des hiéroglyphes assistées par ordinateur. Site sous licence GNU-GPL c 2016+ Projet Rosette. Dernière mise à jour le 21/03/2016 (selon le codage informatique des hiéroglyphes par Alan Sir Gardiner). En un mot, un traitement de texte dans la combinaison linguistique de 4 langues : le hiéroglyphe, l’anglais, le français et l’arabe.

Version française sur le « Faulkner/Medjat ». Medjat est une association qui utilise la liste lexicographique, issu du dictionnaire de R.O. Faulkner : « Consise Dictionary of Middle Egyptian », qu’on peut s’en procurer à la librairie Cybèle à Paris, ou chez Griffith Institute ou sur Internet chez Oxbow Books.

  1. Fabricius est un traducteur en ligne de hiéroglyphes, développé par Google et dévoilé le 15 juillet 2020 à l’occasion de l’anniversaire de la découverte de la Pierre de Rosette.

Remarques : Pour la graphie, il est intéressant de s’intéresser à ces logiciels qui ne sont pas encore aboutis ni mis aux points. Mais pour s’intéresser véritablement aux études des Medu Netcher, il faut vous approcher de la librairie Tamery Sematawy à Paris, pour commander les ouvrages de références en Medu Netcher, listés par le Pr Sesh Rekhmiré Coovi Gomez à la fin du Vidéo-Live sur le thème : « les principes de l’Ecriture hiéroglyphique et les synchronies de la langue pharaonique ».  Accédé le 2 septembre 2020.

  1. Cérémonie du Bois Caïmouna. Lien : Wikipédia : https://www.bing.com/videos/search?q=c%c3%a9r%c3%a9monie+du+Bois+Ca%c3%afmouna&qpvt=c%c3%a9r%c3%a9monie+du+Bois+Ca%c3%afmouna&FORM=VDRE 

Tchadanthropus-tribune

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