La phrase d’Emmanuel macron président français son ministre des Affaires étrangères Jean Yves le Drian est perçue comme une mini bombe dans les milieux milataro-diplomatique.

Véritablement, l’action du 25 mars 2019 à l’Ambassade du Tchad à Paris a fait bouger les lignes. C’est la première fois dans l’histoire des relations françafricaines qu’une représentation diplomatique soit saccagée et occupée durant plusieurs heures par des ressortissants du pays en colère. Plus grave lorsque le gouvernement français est tenu comme co-responsable de cette situation et que cette accusation est faite sur son sol.

L’opinion française déjà échaudée par les manifestations des gilets jaunes qui durent depuis 5 mois a été très perceptive de la révolte de la jeunesse tchadienne. Dès lors, le cas du Tchad d’Idriss Deby a fait l’actualité en France et été évoqué dans des termes très sérieux. Le président français Emmanuel Macron a entendu son Ministre des affaires étrangères Jean-Yves le Drian (grand ami de Deby) et aurait tenu les propos suivant : « Le cas de Deby est désespérant, il faut trouver une solution… ».

Il faut bien comprendre que « trouver une solution » ne signifie pas ici soutenir davantage le président Deby, plus que la France le fait déjà. Et cela, Jean-Yves Le Drian l’a bien compris et a tenté, sans surprise, de défendre son ami président du Tchad depuis 29 ans avec des arguments pour les moins lamentables : « Il a créé le chaos dans son pays. On aura à gérer son départ mais aussi sa succession. Et puis, il y a aussi le Sahel qui est encore loin d’être stabilisé (Mali, Niger, Burkina), sans oublier la Libye.

Néanmoins, ce n’est un secret pour personne que le départ du Président Deby a été déjà abordé en des termes très diplomatiques. « Il est temps que tu ailles te reposer et profiter un peu de la vie. » lui a lancé amicalement un jour à Ndjaména Jean-Yves Le Drian. C’était juste avant les réformes instaurant la 4ème République, soutenues par la France. On peut croire que le compteur est enclenché.

Cela implique inévitablement la préparation d’un successeur qui devra avoir l’étoffe d’un parfait Françafricain, fidèle à la politique française au Tchad et en Afrique et garant des arrières de Deby et sa bande. Pour le moment, Moussa Faki semble être la personnalité qui satisfait aussi bien Deby que les français. Mais la reprise en main de l’administration et la relance de l’économie se fera inévitablement avec une ouverture politique vers une nouvelle opposition incarnée par M. Succès Masra et d’autres jeunes dissidents des vieux partis politiques comme l’UNDR, PLD, RDP, etc.

Cette projection serait pour 2028, c’est à dire à la fin du 1er mandat de Deby sous la 4ème République. D’ici là, que Dieu vous garde.

Par Seïd Adoum
France
pour Tchadhanana

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  • Ce qui est SÛR et CERTAIN, c’est que les frères ERDIMI n’ont pas ENCORE JOUÉ LEUR DERNIÈRE CARTE!

    Citoyen

    Commentaire par Citoyen le 3 avril 2019 à 22 h 55 min
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