La France entend profiter de sa présidence au Conseil de sécurité des Nations unies pour inviter les États membres à s’intéresser de plus près à la situation au Sahel. Symbole de cet agenda onusien, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se rendra à New York le 29 mars pour présider une réunion du conseil exclusivement consacrée à la situation sécuritaire dans cette région. Le chef de la diplomatie française plaidera pour une plus grande capacité opérationnelle du G5 Sahel. Le général mauritanien qui commande cette force, Hanena Ould Sidi, devait également gagner New York, courant mars, pour aborder le même sujet. En amont, une mission du conseil de sécurité emmenée par François Delattre, ambassadeur de la France auprès de l’ONU, s’est rendue au Mali et au Burkina Faso du 22 au 25 mars. A travers cette mission, Paris veut obtenir un soutien accru de la Minusma au G5 Sahel en raison de la dégradation continue du contexte, notamment au Mali. Le 23 mars, une attaque attribuée à des chasseurs dogons a fait plus de 160 tués à Ogossogou, dans le centre du pays. Le renouvellement du mandat de la Minusma, qui doit être étudié en juin par l’Onu, s’annonce électrique. Les États-Unis, qui souhaitent un allégement de ce dispositif et un redéploiement dans le centre, s’opposent à la position de la France de maintenir le plus gros de ses effectifs au nord du pays.

Tchadanthropus-tribune avec la lettre du Continent

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