La crise qui sous-tend actuellement au Tchad avec une véhémence contre la France ne devrait pas être prise à la légère.

Au-delà des sentiments anti-français qui jaillissent un peu partout en Afrique, celui qui prévaut au Tchad risque de prendre des proportions graves quand des imams à la mosquée prêchent pour appeler au Djihad contre la France. Le Tchad est un pays laïc et aucune religion ne doit se mêler des problèmes politiques dans lesquels les Tchadiens cherchent des solutions à travers le dialogue national inclusif.

Si Wakit Tama s’est toujours illustré comme une plateforme cherchant la justice et l’équité, il y a d’autres acteurs qui jouent leur propre partition.

Où étaient-ils ces hommes politiques quand les Tchadiens avaient de vrais problèmes à régler ?

Ils avaient occupés des postes ministériels, des départements de hautes factures, en quoi ont-ils contribué dans les problèmes domestiques de nos compatriotes, ne serait-ce que par une simple prise de parole… Qu’on ne vienne pas chercher une virginité politique simplement en s’affichant avec les manifestants. Les plus royalistes que le roi, on les connaît, et s’appelle de l’opportunisme.

Dès que l’on vous responsabilise, vous vous taisez.

Dès que l’on vous déresponsabilise, vous pestez plus que tout le monde.

Pire, après la journée chamboulée de manifestation samedi dernier. Ce lundi, encore un relent de contestation était visible. Cette fois-ci c’est dans les écoles, lycées, et autres collèges, avec les mêmes slogans anti-français, et un ajout de diatribe anti-communauté au pouvoir.

Ces choses qu’on néglige à moindres doses risquent de prendre des proportions débordantes si le pouvoir public ne prend pas des décisions claires pour désamorcer cette crise, en rencontrant les leaders des contestations, et surtout en cherchant à amener le calme et la sérénité à la population.

La Facture est trop salée sur le ressenti et la frustration de nos compatriotes, certes l’actuel président de la transition n’est pas responsable directement de toutes ces frustrations, mais il a hérité des mêmes hommes qui ont induit son feu père dans des erreurs continuelles. Il gère autant que mieux la transition jusqu’au dialogue national inclusif, qui est une de ses œuvres pour pacifier le pays. Alors, quoi qu’il advienne, les faucons qui le conseil d’aller au clash ne lui rendent pas service.

Le peuple tchadien a trop mûri, et c’est dans la douleur du quotidien qu’il garde en lui ces citernes de frustrations auxquelles des réponses doivent être trouvées rapidement.

Tchadanthropus-tribune

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