Voici ce que dit l’accord: Le gouvernement et les organisations syndicales conviennent de ce qui suit:

Le paiement des salaires de février à tous les agents de l’État.

 

L’application d’un moratoire de trois mois, février, mars et avril 2018 par les établissements bancaires sur les prêts contractés par les agents de l’État auprès de ces institutions;

 

L’assainissement des régies financières, la mise à jour du fichier de la solde ainsi que la réalisation du recensement des agents de l’État par le Ministère de la Fonction publique, le Ministère des Finances et l’Inspection générale d’État avec des représentants des organisations syndicales;

 

La suspension du recensement en cours; L’étude de toutes autres mesures appropriées pouvant être une alternative du décret 687 et permettant l’atteinte des objectifs de réduction de la masse salariale de 30 milliards de FCFA;

 

Les parties prenantes se sont pencheront sur le manque à gagner et la possibilité de remboursement après l’embellie;

 

La suspension de la grève générale et la reprise du travail après le paiement effectif de tous les agents de l État;

 

La poursuite du dialogue entre les deux parties en vue d’instaurer un climat social apaisé dans le pays; Le suivi de la mise en œuvre du présent accord sera assure une par un comité de suivi et d évaluation; les parties s’engagent à respecter le contenu de cet accord;

 

Le Président de la République est le garant de l’application de cet accord.

 

Comment la plateforme syndicale s’est fait avoir de la sorte après avoir cherché à aller trop loin dans ses revendications, et surtout que le gouvernement Pahimi commençait à ne plus avoir du souffle dans sa posture ? Depuis quand le pouvoir tchadien a tenu parole dans ses promesses ? Faut-il toujours continuer à croire à certaines personnes qui voient leurs petits intérêts au-dessus de celui de l’ensemble des Tchadiens ? Si le gouvernement Pahimi a fait ce recul, c’est parce que pour la 1ère fois les travailleurs tchadiens boostés par la société civile et l’opposition n’ont pas reculé face aux intimidations du ministron des Finances Djiddo Sabre et son 1er ministre Pahimi Padacké. Pourtant à leur cœur défendant, les travailleurs ont vu de quelle manière leur rang a été attaqué à coup de corruption pour y être cassé sans succès. Maintenant, comment le feront-ils si le gouvernement tchadien ne respecte pas ses engagements comme d’habitude ? Comment pourront-ils sensibiliser la rue à croire en eux ? L’avenir nous le dira, mais cet accord signé hier soir entre les deux entités ne satisfait pas plusieurs travailleurs qui ne sont pas contents de cette manœuvre.

Tout compte fait, dans une république normale, le 1er ministre Pahimi devrait démissionner. C’est lui et son ministron Djiddo sabre qui ont proposé et convaincu Idriss Déby d’aller sur cette voix où ils ont été débouté de bout en bout. Pire ou mieux, les négociations entre les syndicats des travailleurs se sont passées dans l’enceinte de la présidence avec les conseillers techniques et Me Padaré feu de brousse en tête. De 8 h à 21 h, aucun membre du gouvernement de Pahimi n’a pu siéger dans cette discussion. Même le ministre de la Fonction publique a été appelé à la dernière minute pour y apposer juste sa signature. Pahimi Padacké s’il a juste un point d’honneur et de dignité doit rendre son tablier face à son échec. Mais on comprend très bien, depuis quand jadis un vendeur de margouillats à têtes rouges pourra faire table rase sur une entrée de 75 millions de FCFA mensuelle.

Tchadanthropus-tribune

 

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