Comme nous l’annoncions déjà dans une de nos éditions, le régime MPS vient d’opérer un remaniement ministériel au sein de son gouvernement. Plusieurs inamovibles sont remerciés dont un crieur public. Celui qui se faisait plus royaliste que le roi, Ahamat Bachir est congédié après une omni présence au ministère de la Sécurité. Celui qui se faisait appeler bush ou Sarko pour ses méthodes musclées a été remercié sans garnement. Il sera parachuté sans doute au cabinet ou dans une ambassade. Hissein Brahim Taha, le ministre des Affaires étrangères est parti probablement vers une retraite dorée, d’autres le voient comme directeur de cabinet de la 1ère dame Hinda. Celui qui est nommé à sa place (Mahamat Zène Chérif) est nanti de plusieurs bienfaits et d’un professionnalisme dévolu diton. Les Tchadiens verront si les pronostics avoués se concrétisent.

Djiddo Abdoulaye Sabre convoitait pendant longtemps le poste du ministre des Finances. Il vient d’avoir un plateau bien servi, car plusieurs financiers et économistes ont été laissés sur le carreau, et e terrain déblayé par son ami le 1er ministre Pahimi Padacké. L’élaboration du budget 2018 avec les techniciens des Finances lui a servi de clairière. Mais, voyons voir ce qu’un ministron pourra faire tant son zèle et son arrogance ne l’aideront pas à voir plus loin que son nez. Aziz Mahamat Saleh Adoum Tibek revient comme ministre de la Santé, nos compatriotes le jugeront aux faits, car la santé publique au Tchad laisse à désirer. Pourra-t-il redorer un blason assez souvent écorné ? Ce n’est pas évident, mais donnons-lui le bénéfice du doute. Beyom Adrien Malou revient à l’enseignement supérieur. Lui qui est assez souvent balloté de gauche à droite, et repris de ces coins et recoins de cabarets sauvages. Mr Beyom Adrien Malou à la place d’un Mackaye Hassane Taïsso longtemps à ce poste et décrié par les étudiants et les enseignants pour une mauvaise gestion de l’enseignement au Tchad. Les maitres communautaires, et les enseignants qui n’ont pas trouvé conviction auprès de lui verront si le nouveau locataire des lieux saura exaucer leurs vœux.

 

Djimet Arabi a son étoile en verve. Il a été nommé conseillé juridique à la présidence des Itno il n’y a pas longtemps. Le voilà ministre de la Justice 2 mois à peine. Ngueto Tiranaye Yambaye, ex-ministre de l’Économie paye pour sa position lors du PND, et les injonctions du 1er ministre Pahimi Padacké à son égard. Tout comme le cabinet de la présidence des Itno qui n’a pas arrêté les fiches tranchantes contre lui.

 

Les autres membres du gouvernement sont bien en place, à part quelques nouveaux visages, le reste a juste opéré un Switch des postes en dehors du barbier de la Garonne Mahamat Saleh Haroun (Culture et tourisme), Asseid Gamar Sileck (Agriculture), Béchir Madet (Pétrole), Bichara Issa Djadallah (Défense), Siddick Abdelkérim Haggar (Environnement et eau), Adoum Younousmi (Infrastructures), et Ahamat Khazali Acyl (éducation nationale).

 

Autre observation, c’est le résumé des postes ministériels et leurs condensés. Beaucoup de ministères se trouvent rétribués d’autres portefeuilles. Les limites du non-élargissement obéissent à une réalité économique diton, cette réalité qui risquerait de toucher aux salaires des fonctionnaires à qui on demanderait de couper leurs salaires en deux. Si la projection ne s’est pas faite, c’est par peur de ne pas accentuer la crise sociale. Mais le projet est bien en place et les rumeurs se font de plus en plus hautes.

 

Le cabinet de la présidence des Itno risque aussi de subir quelques aménagements dans les jours à venir. S’il faudrait caser certains remerciés du gouvernement et les mécontents qui risqueraient d’influer sur leurs communautés en ce temps de crises sociales.

 

Tchadanthropus-tribune

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