Au lendemain de la grâce présidentielle accordée aux 259 personnes condamnées le 2 décembre dans le cadre des évènements du 20 octobre, les familles des victimes sont partagées entre la joie, la réserve et la confusion.

 

Les personnes condamnées dans le cadre des évènements du 20 octobre 2022 bénéficient de la grâce présidentielle accordée par le président de transition le 27 mars 2023.  Elles sont 259 condamnées concernées par cette mesure. Dans les familles des victimes, joie, réserve et confusion sont visibles.

 

Guéti Bernadette, mère d’un détenu se réjouit de cette décision. ” Nous sommes vraiment contents en apprenant cette décision du président de la République. Le nom de mon fils y figure”, se livre-t-elle, émue.

 

“Nous sommes déjà rassurés de la libération de ces détenus, mais nous attendons de voir de nos propres yeux les victimes regagner les domiciles. Le nom de mon fils figure sur la liste des personnes graciées. Pour l’instant, nous nous réservons de dire des choses“, fait savoir Ngarmague Nestor, père d’un détenu.

 

Dans la famille d’Hervé, c’est la confusion totale. Le nom de son petit-frère arrêté le 20 octobre ne figure pas sur la liste des condamnés graciés.  “Beaucoup de noms ne figurent pas sur la liste des personnes graciées par le président. Nous avons vérifié la liste hier, il n’y a pas le nom de mon petit frère, pourtant, il était aussi arrêté le 20 octobre. Nous sommes dans l’inquiétude totale”, souligne-t-il.

 

La grande question que les familles des détenus se posent porte sur les modalités de leur libération. “Jusqu’à présent personne ne nous a contactés pour nous donner des modalités sur leur libération. Pourtant, nous sommes impatients de les voir”, exprime Gueti Bernadette.

Le Tchadanthropus-tribune avec Tchad info

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